Après 72h de paralysie dans le secteur de la justice, le Syndicat Autonome de la Magistrature (Sam) et le Syndicat Libre de la Magistrature (SYLMA) ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève. C’était à la suite de leur réunion conjointe tenue le 05 décembre dernier.
A travers une correspondance, le SAM et le SYLMA ont informé leurs militants sur la levée du mot d’ordre de grève. Pour les deux (2) syndicats de la magistrature, cette décision s’explique par les efforts entrepris par le Conseil National de Transition (CNT) à travers sa commission des lois qui, dans sa correspondance en date du 28 novembre 2022, a rassuré les syndicats des magistrats de tenir en compte de leurs préoccupations lors des séances d’écoute à venir sur le projet de loi controversé.’’ Le SAM et le SYLMA, marquant leur attachement indéfectible à la République et à la séparation des pouvoirs, saluent le militantisme engagé de leur base et lui expriment leur fierté’’, ont dit les bureaux exécutifs et signalent que la suspension ainsi souverainement décidée, cessera de produire ses effets si d’aventure de nouvelles velléités étaient constatées dans le sens du bafouement de l’indépendance de la magistrature et cela conduirait à la reprise automatique du mouvement de grève sans le moindre préavis.
Les bureaux exécutifs du SAM et du SYLMA expriment leur sincère gratitude au Conseil National de Transition (CNT) pour sa magnanimité et son esprit républicain dans l’animation de la vie publique et osent espérer qu’il continuera d’œuvrer tant pour l’apaisement du climat social, que pour la défense de l’intérêt général. ‘’ Ce qui est en cause dans le cas présent, c’est le devenir et la survie de l’indépendance de la magistrature et du principe de la séparation des pouvoirs dans notre pays’’, ont-ils expliqué.
‘’ Ils expriment leur gratitude au peuple souverain du Mali et à la presse dans ses différentes composantes pour leur parfaite compréhension de la situation’’, ont reconnu les bureaux exécutifs du SAM et du SYLMA et continuent qu’ils regrettent sincèrement pour les nombreux désagréments qui ont découlé du mouvement de grève observé qui a été imposée au magistrats du Mali par le gouvernement de la transition, seul responsable de la perturbation de l’atmosphère au sein de l’institution judiciaire.
Diak