Samedi dernier, les autorités de Transition ont célébré la première édition de la journée de la souveraineté retrouvée. Des interrogations demeurent.
Les autorités de la Transition ont fait désormais du 14 janvier la journée de la souveraineté retrouvée suite à la marche populaire contre les sanctions financières et commerciales imposées par la Cédéao et l’Uémoa pour exiger de Bamako à proposer un calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel.
Pour l’An un de cette date, les autorités ont menées plusieurs activités. Et à cette occasion le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement ce sont rendus à l’intérieur du pays pour la célébration des festivités.
Mais cette célébration a suscité beaucoup de questions chez les Maliens. En effet, insécurité, vie chère, érosion du pouvoir d’achat, chômage… sont autant de maux qui agressent la souveraineté et qui, pour les Maliens, doivent primer sur des festivités.
Le Malien lambda ne mange pas à sa faim à cause de l’insécurité alimentaire qui frappe le pays. Comment peut-on parler d’une souveraineté retrouvée alors que le pays compte sur l’extérieur pour combler son déficit budgétaire ?
Depuis 2 ans, les Maliens attendent toujours que l’Etat affirme son autorité sur toute l’étendue du territoire et qu’il s’affirme en matière de sécurité et de défense du territoire. Ils souhaitent que le pays connaisse la stabilité, que l’action des autorités publiques soit transparente et contrôlable. Les Maliens attendent un Etat solide, stable et juste, capable de donner une direction au pays. Ils veulent un Etat au service du développement et de l’économie, qui soutient les initiatives des citoyens pour le développement, garantit la création de richesses par le secteur privé, une redistribution équitable des richesses, et une solidarité agissante avec les plus démunies.
Ousmane Mahamane