Présent depuis 1964, le Mali participe aux JO pour la 15e fois de son histoire. Avec l’ambition de décrocher une première médaille. Enfin.
Depuis la création de son Comité National Olympique en 1962, reconnu un an après par le CIO, le Mali a très vite participé à ses premiers Jeux Olympiques. C’était en 1964 à Tokyo (Japon) avec deux athlètes (athlétisme). Depuis lors, il n’a raté que l’édition de 1976 à Montréal (Canada), boycottée par 21 autres pays africains pour dénoncer l’apartheid en Afrique du Sud.
A Paris, pour sa 15e participation aux Jeux Olympiques, le Mali espère enfin décrocher une première médaille. Responsable des cours au CNOSM, Tidiani Niambélé rappelle la perception de l’olympisme par le Mali. « En 1963, sa politique sportive était axée uniquement sur la jeunesse. Pour le gouvernement de l’époque, le sport était un moyen d’éducation. Aussi, les jeunes pays indépendants à l’époque, comme le Mali, voulaient une visibilité sur le plan international à travers le sport. Et la meilleure opportunité était de participer aux Jeux Olympiques », a-t-il confié.
Renforcement de la philosophie de participer aux JO
Pour M. Niambélé, cette philosophie n’est pas révolue. « La participation aux Jeux Olympiques fait partie du fondement du mouvement olympique. On ne peut donc pas dire que cette universalité est dépassée. Comme on le dit, c’est la fête de la jeunesse du monde. Au contraire, la philosophie de participer est en train d’être renforcée comme en témoigne l’intégration de l’équipe des réfugiés ».
Toutefois, il reconnaît que celle après laquelle les sportifs maliens courent depuis Tokyo 1964, objet de toutes les convoitises, constitue une source de fierté. En clair, c’est l’esprit de l’olympisme qui doit être privilégié. « La médaille, c’est surtout pour l’orgueil personnel. Cela met du baume au cœur, mais ce n’est que la relique d’un petit moment », a-t-il soutenu.
Et d’ajouter : « Aussi, pour avoir une médaille, il faut un travail de fonds et de longue haleine où toutes les parties doivent jouer leur partition. A savoir le CNOSM, les Fédérations, les athlètes… Déjà en 2012 à Londres, le Mali aurait pu avoir une médaille avec Daba Modibo Kéita, double champion du monde en taekwondo. Mais il a été éliminé en demi-finale des +80 kg par l`Italien Carlo Molfetta. En 2004 à Athènes, l’équipe de football était aussi bien partie pour décrocher une médaille. Malheureusement, elle a été éliminée en quarts de finale. Mais on ne baisse pas les bras ». En tout cas, le président du CNO du Mali, Habib Sissoko, se montre optimiste. Pour lui, « l’équipe de football constitue une vraie chance de médaille »…
Sory Ibrahima COULIBALY
L’Indépendant – Mali
PHOTO : Comité National Olympique du Mali