«Ce n’est plus le Royaume-Uni, c’est le Royaume désuni», a affirmé ce lundi sur CNEWS, Jean-Christophe Couvy. Le secrétaire National Unité est revenu sur les émeutes qui bousculent le pays depuis plus d’une semaine.
«Ce n’est plus le Royaume-Uni, c’est le Royaume désuni» a affirmé ce lundi sur CNEWS, le secrétaire National Unité, Jean-Christophe Couvy. Voilà plusieurs jours que le Royaume-Uni est secoué par les pires émeutes que le pays ait connu depuis plus d’une décennie.
Ces dernières ont été déclenchées après le meurtre au couteau de trois fillettes âgées de 6, 7 et 9 ans à Southport par un Britannique né à Cardiff, de parents rwandais, de quoi raviver les tensions sur la question de l’immigration.
«Quand vous avez une société qui bouillonne, qui se cherche, et de l’autre côté, vous avez des extrêmes qui profitent de cet angle de faiblesse, à un moment donné ça déborde», a estimé Jean-Christophe Couvy ce lundi sur CNEWS.
«Les gens demandent l’égalité de traitement»
«Si on peut faire un parallèle en France, ça peut nous arriver, même si nous n’en sommes pas là pour le moment, parce que nous avons cet aspect républicain et de laïcité. C’est un trésor qu’on doit garder dans notre pays», a assuré le secrétaire National Unité.
«Ce que les gens demandent, c’est l’égalité de traitement. (…) Cette société est en train de bouger et c’est compliqué quand toute la journée, des fake news entretiennent cette haine qui fait un focus sur des bouc émissaires», a-t-il observé. Pour rappel, de nombreuses rumeurs selon lesquelles l’assaillant était un réfugié musulman arrivé illégalement au Royaume-Uni par bateau avaient été diffusées sur les réseaux sociaux, alimentant les heurts.
Des informations ayant contraint la justice locale à révéler le nom du suspect bien que la loi britannique n’autorise pas de communiquer l’identité des mineurs de moins de 18 ans.
Alors que les dernières violences remontent à lundi soir en Angleterre, le nouveau gouvernement travailliste et son Premier ministre Keir Starmer sont attendus au tournant dans leur réponse politique après un retour au calme sur fond de manifestations antiracistes.