Cette annonce survient au moment où la pression internationale s’accentue sur Benyamin Netanyahou, après la mort de sept travailleurs humanitaires tués par l’armée israélienne.
Israël va permettre la livraison «temporaire» d’aide dans la bande Gaza, assiégée et menacée de famine, via le port d’Ashdod et le point de passage d’Erez, a annoncé vendredi le bureau du premier ministre Benyamin Netanyahou.
«Le cabinet (de guerre) a autorisé le premier ministre, le ministre de la Défense (Yoav Gallant) et le ministre (Benny) Gantz à prendre des mesures immédiates pour augmenter l’aide humanitaire à la population civile dans la bande de Gaza», a déclaré le bureau de Benyamin Netanyahou dans un communiqué. «Cette aide accrue permettra d’éviter une crise humanitaire et est nécessaire pour assurer la poursuite des combats et atteindre les objectifs de la guerre», a-t-il ajouté, quelques heures après une mise en garde du président américain Joe Biden.
Pression internationale
Cette annonce survient au moment où la pression internationale s’accentue sur le gouvernement israélien, le président des États-Unis ayant évoqué jeudi pour la première fois la possibilité de conditionner l’aide américaine à Israël à des mesures «tangibles» face à la catastrophe humanitaire à Gaza. Selon ce communiqué, Israël va autoriser l’acheminement «temporaire» de l’aide humanitaire par le port israélien d’Ashdod, à 40 km au nord de Gaza, et le point de passage d’Erez, dans le sud du pays. Les autorités vont aussi permettre «l’augmentation de l’aide jordanienne par Kerem Shalom», poste-frontière du sud d’Israël.
Alors que la bande de Gaza est confrontée à un drame humanitaire, la mort lundi dans des frappes israéliennes des sept travailleurs de l’ONG World Central Kitchen (WCK), basée aux États-Unis, a accru le mécontentement international. L’armée israélienne a reconnu une «grave erreur». Les États-Unis ont exigé jeudi d’Israël une «augmentation spectaculaire» et rapide de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, disant vouloir voir des mesures concrètes prises «dans les heures et jours qui viennent». Après l’annonce par le gouvernement israélien de l’ouverture du passage d’Erez jeudi soir, la Maison-Blanche l’a appelé à tenir ces promesses. «Ces mesures (…) doivent maintenant être mises rapidement et complètement en œuvre», a déclaré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale dans un communiqué.