Le climat politique au Mali connaît une nouvelle ébullition alors que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga se retrouve confronté à une nouvelle interpellation devant le Conseil national de Transition (CNT).
L’interpellation annoncée par le colonel Malick Diaw lors de la Rentrée Parlementaire d’avril 2024 du Premier ministre survient dans un contexte de mécontentement croissant concernant la gestion de la transition et les politiques gouvernementales. Des critiques ont émergé notamment autour de la crise énergétique, des retards dans la mise en œuvre des réformes et des préoccupations liées à la gouvernance.
Choguel Maïga se trouve ainsi sur une pente glissante alors qu’il va tenter de défendre son bilan et sa légitimité devant le CNT. Les tensions sont exacerbées par les divisions internes au sein de son ancienne force politique : le M5 RFP mais aussi au sein du gouvernement de transition et les rivalités politiques, entravant sa capacité à agir de manière décisive.
Cette série d’interpellations soulève également des questions sur l’avenir politique du Mali et la capacité du gouvernement de transition à relever les défis auxquels il est confronté. Alors que le pays aspire à sortir de l’instabilité politique et à progresser vers des élections démocratiques, les divisions internes menacent de compromettre ces objectifs. Notre pays est désormais jugé par des investisseurs étrangers comme étant un pays à risque. C’est ce qui donne même toutes les difficultés aux autorités à lever des fonds sur le marché de l’Uémoa titre.
Dans ce contexte, la nécessité pour toutes les parties, (selon le président du CNT lors de son discours inaugurale de la Rentrée parlementaire) de regarder dans la même direction et de cesser les combats par procuration.
C’est un chef du gouvernement très affaibli qui se présentera devant le CNT pour défendre son bilan. Lequel négatif aux yeux de beaucoup d’observateurs. Car, Choguel au lieu de rassembler les maliens de tout bord, a passé une bonne partie de son temps à diviser et pointer le doit sur les opposants politiques comme étant les responsables des maux dont souffrent le Mali.
A.S.