Makkah ou La Mecque, vallée désertique de l’Arabie saoudite, est la ville la plus sainte de l’islam. Elle abrite la Kaaba autour duquel s’effectue essentiellement le pèlerinage musulman.
Chaque année, des millions de musulmans, venus d’un peu partout du monde, sacrifient au rituel du tawaf (les sept tours de la Kaaba) et les sept allers et venus entre Safa et Marwa, une réminiscence de la quête d’eau de la seconde épouse d’Ibrahim pour son fils assoiffé et qui finira par donner une eau bénite, « zamzam » par la Grâce d’Allah SWT.
Ici, on ne transige pas aussi avec la valeur de la femme. D’où les restrictions à l’égard de celles qui ne sont pas mariées, notamment en termes de déplacements
C’est donc dans cette ville à la fois religieuse et austère, commerçante et ultra-moderne que les pèlerins maliens de la filière gouvernementale ont commencé à poser leurs valises le17 et ce, jusqu’au 19 juin 2023. Ils logent à Jawharat Al Mudaha, qui débouche directement sur la sublime mosquée. La délégation du Mali est située entre ses homologues marocain et burkinabé.
Si l’hôtel à Médine était presqu’au cœur de la Mosquée du Prophète, à Makkah, il faut parcourir une certaine distance pour accéder au Haram. Mais, visiblement, au vu de la motivation des uns et des autres, ceci n’est que peccadille quand on sait la récompense qu’on en tire.
Une prière à La Kaaba, faut-il le souligner encore une fois, équivaut à 100 000 prières dans une autre mosquée, exceptées les Mosquées de Médine et d’Al-Aqsa.
Dans la pratique, à la sortie de Médine, précisément au Miqat(à 410 km de Makkah), les pèlerins manifestent chacun l’intention d’effectuer la omra ou le petit pèlerinage avant le Hadj à proprement parler. Et chaque fois, « labayika » fuse de toutes parts.
Arrivant par vagues successives à leur résidence à Makkah, les pèlerins ne cessent de solliciter les délégués religieux, qui ne rechignent pas à la tâche, malgré la très forte chaleur et l’ensoleillement exceptionnel dans cette partie du monde.
Aussi à chaque étape du petit pèlerinage continuent-ils de mettre le pied des pèlerins à l’étrier. Ils se chargent en tout cas des invocations recommandées ça ou là que les pèlerins sont juste invités de reprendre en chœur.
Dimanche, alors que les Maliens avaient le regard tourné vers le référendum avant le traditionnel « zamè » de l’après-midi, la sous-commission restauration à quelque peu atténué la nostalgie de gens en leur servant un succulent « zamè » au poulet.
Notons que depuis le début de la campagne du Hadj, une bonne ambiance règne dans le groupe, ce qui, visiblement, estun gage de succès pour l’édition 2023.
CC/MH