Ce 2 octobre 2023, la Guinée fête le 65e anniversaire de son accession à la souveraineté nationale. À cette occasion, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, a réaffirmé les priorités pour un pays qu’il dirige depuis un coup d’État en septembre 2021 : « L’état de fragilité sociétale de notre chère patrie est tel que nous avions trouvé une société complètement gangrénée par le communautarisme et le tribalisme, une cohésion nationale inexistante. »
Il y a 65 ans jour pour jour, la Guinée accédait à la souveraineté nationale. Sékou Touré et ses compagnons avaient alors voté « non » au référendum constitutionnel français du 28 septembre 1958, préférant « la liberté dans la pauvreté à la richesse dans l’esclavage ».La Guinée devenait ainsi le premier pays francophone au sud du Sahara à accéder à son indépendance, motivant beaucoup d’autres pays à faire comme elle deux ans après, en 1960. À l’occasion de cette fête nationale, ce 2 octobre 2023, le colonel Mamadi Doumbouya, le chef de l’État guinéen, s’est adressé à la nation.
« Le thème central du 65e anniversaire de notre accession à l’indépendance n’est pas fortuit : s’inspirer du passé pour construire le futur ensemble, a-t-il expliqué lors d’une allocution. Ceci dans le but d’atteindre, dans un ordre très précis, les trois priorités de la transition qui portent sur le social, l’économie et le politique. »
Le président de transition a ajouté : « L’état de fragilité sociétale de notre chère patrie est tel que nous avions trouvé une société complètement gangrénée par le communautarisme et le tribalisme, une cohésion nationale inexistante. La fierté d’être guinéen était, dès lors, profondément ébranlée. Le premier devoir que nous avions alors était de panser ces plaies et permettre aux Guinéens de se retrouver enfin pour construire un avenir radieux pour nous et pour les futures générations. »