Le mardi 20 décembre 2022, la Guinée a réceptionné en grande pompe, un avion de type présidentiel en présence du Colonel Mamadi Doumbouya. Cet avion est présenté aux Guinéens, comme l’appareil qui devait faciliter non seulement le déplacement des officiels, mais aussi et surtout marquer le retour de la Guinée dans le trafic aérien, « signe de respectabilité du pays à l’échelle internationale ».
Selon le média en ligne Guinéenews, l’avion n’est plus en Guinée. Il a quitté le tarmac de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry depuis sept mois. L’appareil serait actuellement aux Iles Canaries, d’après la même source. Mais quel sort, Conakry réserve-t-il vraiment à cet avion ?
Les révélations de Jeune Afrique
En avril dernier, Jeune Afrique révélait que l’appareil appartenait à Naveen Jindal, un homme d’affaires, PDG de Jindal Power, un important acteur minier et énergétique indien. Ce dernier aurait été introduit en Guinée par Askok Vaswani, un richissime homme d’affaires indien, patron du groupe multi-industriel Topaz.
Cinq mois plus tôt, le ministre du Budget indiquait pourtant que l’avion avait été mis à la disposition de Conakry par un « pays qui souhaite investir en Guinée, dans le domaine des mines, de l’énergie et autres ». La Guinée a-t-elle finalement mis un terme à son entente avec ce « généreux » pays, si on ajoute foi aux dires de l’autorité ?