Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo a été on ne peut plus clair. Les affrontements entre les éléments de la garde nationale et la garde présidentielle la semaine dernière sont une « tentative de coup d’État » qui aura de « lourdes conséquences ». On s’est vite rendu compte du sens que l’ex-général donnait à ses propos hier lundi quand il a dissous le parlement contrôlé par l’opposition.
« Coup d’État constitutionnel »
Une décision que le président de cette institution, Domingos Simoes Pereira, assimile à un » coup d’État constitutionnel », puisque la loi ne prévoit pas une dissolution de l’Assemblée nationale, six mois après les élections législatives. L’activiste suisso-camerounaise Nathalie Yamb est sur la même longueur d’onde que M. Pereira.
Elle estime que le président Embalo « cherchait un moyen » de « s’accaparer tous les pouvoirs » avant l’échéance présidentielle », puisque son parti a échoué aux dernières élections législatives de juin 2023.
Il a donc « prétexté de l’attaque d’un commissariat par des éléments de la garde nationale » pour faire ce « coup d’État », soutient l’activiste proche de Kemi Seba. Elle suppose que ce « putsch halal » passera comme une lettre à la poste auprès de l’Élysée, de la Cedeao et de l’UA ».