Bernardo Arevalo a été élu président du Guatemala dimanche, selon les résultats préliminaires, une victoire dont de nombreux électeurs espèrent qu’elle mettra fin à des années marquées par des allégations de corruption et d’autoritarisme.
Ancien diplomate de 64 ans et fils d’un ancien président, Bernardo Arevalo a obtenu 58% des suffrages contre 37% pour l’ancienne première dame Sandra Torres, sur la base de 99% des votes comptés.
Sa victoire intervient alors que la violence et l’insécurité alimentaire secouent le pays, déclenchant de nouvelles vagues de migration. Les Guatémaltèques représentent désormais le plus grand nombre de Centraméricains cherchant à entrer aux États-Unis.
Bernardo Arevalo s’est engagé à « purger les institutions détournées par les corrompus » et à faire en sorte que les personnes engagées dans ce qu’il appelle la lutte pour la justice reviennent au Guatemala après que des dizaines de procureurs, de juges et de journalistes ont fui le pays.
Il doit faire face à la résistance d’intérêts bien établis et d’un Congrès que son parti ne contrôle pas.
(Reportage Cassandra Garrison et Sofia Menchu à Guatemala City avec la contribution de Herbert Villarraga et Diego Ore, rédigé par Drazen Jorgic et Stephen Eisenhammer, version française Stéphanie Hamel, édité par Blandine Hénault)