Du 22 au 24 février et du 28 février au 3 mars dernier, le Syndicat des Travailleurs du ministère des Affaires Etrangères et celui des Maliens établis à l’Extérieur et de l’Intégration Africaine réunis en Coalition (SYLTAE et STMMEEIA) ont observé leurs 1ères phases de Grève après l’échec de la négociation avec le ministère du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social. Après cette étape, par un communiqué émis le 4 mars dernier, les deux Syndicats ont félicité leurs militants pour l’éblouissant succès des deux premières phases du mouvement de grève. Cependant, ils ont exprimé leur regret devant le fait que certains partenaires, dans le but d’entraver le bon déroulement de la grève, ont fait recours aux stagiaires. S’y ajoutent, des cas de tentatives de restriction du droit de grève dans les Ambassades et Consulats du Mali et de réquisition des Chefs de département.
Il y a des semaines maintenant que les militants (tes) de la Coalition des Organisations syndicales du Secteur des Affaires étrangères et des Maliens de l’Extérieur (SYLTAE et STMMEEIA) sont en arrêt de travail, que ce soit au Mali et hors du pays. Ce, pour cause du non-respect des engagements antérieurs pris par le Gouvernement à leur endroit. Ainsi, après le succès des 1ères phases de cette grève, ladite Coalition a fait un communiqué pour remercier leurs partisans (tes) pour le respect du mot d’ordre. Ce qui constitue à ses yeux, l’attitude des Travailleurs d’exprimer leurs aspirations légitimes à de meilleures conditions de vie et de travail, à la hauteur des sacrifices qu’ils consentent avec patriotisme. Pour cela, elle (Coalition) a rassuré ses militants de son engagement à poursuivre son action à l’effet de favoriser l’épanouissement personnel et professionnel de chaque travailleur.
« La Coalition regrette les actions entreprises par certains partenaires dans le but d’entraver le bon déroulement de la grève, notamment le recours aux stagiaires et les tentatives de restriction du droit de grève dans les Ambassades et Consulats du Mali et de réquisition des Chefs de département » est dénoncé dans ce communiqué signé par les deux Secrétaires Généraux. Qui ajoutent que les actions sus évoquées portent atteinte à un droit constitutionnellement garanti et sont contraires à la réglementation en vigueur ainsi qu’aux Conventions internationales ratifiées par notre pays.
« En effet, aucune disposition légale ou règlementaire ne restreint l’exercice du droit de grève dans les Missions diplomatiques et Postes consulaires du Mali qui demeurent organiquement des services extérieurs du Ministère en charge des Affaires étrangères. Il en résulte que le personnel des Ambassades et Consulats doit observer la grève au même titre que leurs collègues en service au Département central, à l’instar de tous les pays du monde » a expliqué lesdits syndicats. Tout en rappelant qu’ils ont toujours inscrit leurs actions dans le cadre légal et réglementaire. Pour cela, estiment-ils : « les actions ci-dessus citées sont de nature à détériorer davantage le climat social au sein des deux Départements ». Avant d’inviter les Travailleurs au strict respect du Mémorandum relatif au service minimum et les exhorter à poursuivre sereinement la troisième phase de la grève, programmée aujourd’hui lundi 6 au vendredi 10 mars 2023.