Farouchement riche en ressources naturelles, notamment, le soleil, l’eau, les animaux, les plantes, la terre, le sol, les combustibles fossiles etc., le Mali traverse actuellement une période très compliquée pour la gestion de ses ressources naturelles particulièrement le bétail qui reside dans l’élévation, un gros facteur pour la relance de l’économie dont le pays lutte pour depuis un fort temps. En effet, l’elevage est l’une des plus grandes activités économiques au Mali qui se fait sur trois bases qui sont : le système pastoral, l’Agro-pastoral et l’Intensif ce qui fait que le bétail est le troisième produit d’exploitation du pays après l’or et le coton. Outre, l’elevage du Mali est dépendant du phénomène transhumance depuis des années car il manque encore des alternatives pérennes pour mettre fin à ce phénomène, pays qui est en voie de développement. Alors qu’est-ce qu’il faut faire le Mali pour stoper la transhumance ? Cette problématique a tiré notre attention à faire une analyse profonde sur la transhumance au Mali, comment le pays peut tirer profit à travers.
Causée par plusieurs insuffisances de l’Etat telles que : les facteurs de vulnérabilité, le changement climatique, l’augmentation de la pression foncière, le processus de privatisation de ressources des communes, l’insécurité récurrente….la transhumance, définit comme une période migratoire du bétail herbivores à la recherche de la nourriture, est une vraie réalité au Mali et une forte inquiétude à lutter. Selon le rapport annuel 2023 de la direction nationale des productions et industries animales (DNPIA). Le cheptel malien se chiffre à 13,63 millions de bovins, 23,31 millions d’ovins, 32,19 millions de caprins, 632.340 équins. S’y ajoutent 1,23 million d’asins, 90,393 porcins, 1,34 million de camelins, et 60,31 millions de volailles et selon une donnée qui a révélé que 327.427 bovins, 192.340 petits ruminants, 4.311 asins du Mali ont traversé la frontière pour la Guinée, 9.000 bovins et 1.890 petits ruminants ont été transhumés en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso. A la recherche des solutions, après les analyses des experts économistes qui ont montré que le phénomène est une grosse perte pour la relance de l’économie malienne car il est lié à plusieurs sources de développement, le président de la transition le Général d’armée Assimi Goita a lancé un appel de projet dans ce cadre qui a été rapidement repondu par un groupe ministériel composé du ministère de l’Elevage et de la pêche, du ministère de l’Agriculture, du ministère de l’Emploi, de l’Entreprenariat et de la Formation Professionnelle, et du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille en initiant un projet réfléchi lancé officiellement le 19 juillet 2024, à l’hôtel Maeva palace de Bamako à travers un atelier de trois jours où tous les acteurs étaient impliqués. Selon M. Youba Bah, ministre de l’elevage et de la pêche et le premier responsable de ce projet, ce projet va regrouper l’agriculture, la pêche, l’elevage et va permettre la création de beaucoup d’emploi avant même son résultat. Ensuite il a fait savoir que le succès de ce projet permettra au Mali d’être indépendant de cette migration périodique du bétail. Parailleurs, l’Etat doit régularité le secteur de l’elevage en essayant de créer la connection entre les plus hauts du secteur et les plus bas. Si la transhumance est une réalité ce qu’il y’a un manquement.
Cependant, il faut noter que lutter contre la transhumance est un avantage pour un pays comme le Mali qui cherche à se retrouver, mais il faut aussi tenir compte que le phénomène transhumance réduit la pression sur les ressources locales. De plus les prairies sur lesquelles les animaux pâturent ont le temps de se reconstituer, évitant ainsi l’érosion du sol et le déséquilibre écologique. En plus, elle peut engendrer de nombreux conflits entre pasteurs et agriculteurs 《en 2022, à Tiakadougou Faraba des bergers en complicité ont donné la mort à un cultivateur qui fait le jardin après les pluies au lap du fleuve sankarani qui traverse le Village. Ils se sont affrontés après qu’un troupeau de vaches de l’un des ces bergers aient envahi le jardin dudit cultivateur comptenant des bananiers, des manguiers et beaucoup d’autres plantes jardinières》, a témoigné une source du village. Il a confirmé par la suite que cette action n’est pas la seule que chaque mois il y’a un tel problème soit chez le maire ou soit chez le chef du village. 《L’État doit penser à nous qui vivons dans les zones rurales sinon nous allons nous éliminer tous ici à cause de ces problèmes》, a-t-il laissé entendre.
À la lumière de tout ce que nous venons de voir, nous pouvons dire que l’Etat a toutes les possibilités pour mettre fin à la transhumance au Mali. Il doit redoubler d’efforts en mettant en place une politique afin de préserver la part de l’économie où on peut s’attendre à l’industrialisation, à la commercialisation et à la consommation de l’intérieur et de l’extérieur du Mali.
Youba Doumbia….