Farouchement riche en ressources minières, notamment, l’Or, l’Uranium, le Pétrole, le Fer, le Gaz, lithium etc., le Mali est en dilemme depuis un fort temps pour la gestion de ses ressources minières généralement l’Or où l’économie et l’environnement qui sont très liés à ses activités viennent en question. En effet, la protection de l’environnement est une politique que l’Etat malien tient beaucoup, surtout, face au changement climatique qui est éminent et qui n’est dû qu’aux attitudes des hommes. Au même titre, la relance de l’économie est une politique située parmi les points prioritaires des différents pouvoirs passés au Mali plus précisément l’actuel dirigé par le Général d’armée Assimi Goita. Alors, le Mali peut-il bien s’en sortir de ce dilemme ? Cette problématique reste poser et il est nécessaire de réagir rapidement car des actions de l’extraction d’or sont partout au Mali et les conséquences ne sont plus à présenter.
En voie de développement, le Mali est un pays à vocation agropastorale orientée en grande partie vers l’exploitation de l’or jugée abusive par les uns et même anarchique par d’autres. Cette ressource est exploitée en partie pour des fins de production en agriculture, élevage, industrie, artisanat etc. Toute dégradation de l’environnement agit de façon négative tant sur le niveau de l’ensemble de ces activités économiques que sur le bien être des populations, et partant compromet dangereusement tout développement qui se veut humain et durable. Cette réalité a tiré notre attention à faire une analyse profonde sur la gestion des ressources minières au Mali à travers des recherches et des témoignages apportés.
Frappé par une crise multidimensionnelle et multiforme depuis 2012, le Mali croupit, sous le faix du terrorisme, de la rébellion et du djihadisme qui s’est graduellement répandu de par tout le pays. En raison de ces crises, le pays a connu un sérieux problème en économie, puisque, en 2021, sous un pouvoir militaire, il a décidé de se débarrasser de plusieurs de ses partenaires sur plusieurs plans. Pour une relance urgente de cette économie qui met un frein au développement du pays, plusieurs stratégies ont été abordées, mais qui manquent encore de satisfactions parmi lesquelles on peut citer: la lutte contre la corruption de façon générale, la rupture des partenariats moins avantageux pour le pays, la suspension de certains avantages dans les services publics. De cela, après une longue réflexion, les autorités ont mis un regard profond sur les revenus des ressources naturelles, notamment l’or qui est banal au Mali ce qu’on peut dire.
Certes, l’extraction d’or est une activité économique majeure depuis 1990 au Mali qui dispose des plus grandes entreprises multinationales qui œuvrant dans ce cadre qu’on peut citer entre autres la SYAMA qui est actuellement au service minimum, la SADIOLA, la MORILA AS , la SEMOS, la B2GOLD CORPS ou FEKOLA, la BARRICK GOLD qui est en procès actuellement avec l’Etat…,chacune de ses entreprises contribue d’une manière et autre au développement du pays ce qui a sans doute montrer que l’exploitation de l’or peut rassurer le développement du Mali si sa gestion est bien réfléchie. Dans leurs activités, elles ont des programmes pour accompagner l’Etat en se chargeant de certaines dépenses utiles, notamment, en santé, en éducation, en infrastructure par exemple : le cas de Morila AS, au temps plein des travaux, qui avait mis en place un fonds de développement communautaire couvrant 4 communes, d’un budget annuel de plus de 150.000.000 fcfa et dont 60% étaient destinés au maire de Sanso pour le développement communal des quatre villages, le reste étant distribué entre le cercle de Bougouni et la préfecture de Sikasso. Selon les rapports de l’entreprise, ce fonds a financé la construction de plusieurs classes ou écoles, le recrutement de 10 enseignants, l’électrification d’un centre de santé, la construction d’une maternité et la construction de deux mosquées. Il finance également une partie des salaires et infrastructures de la gendarmerie de Sanso, ville la plus proche de la mine. C’est pas tout, tout récemment, selon une source proche à B2GOLD, installée dans la zone de Keniéba qui contribue beaucoup au développement de la zone, envisage un programme prometteur pour l’économie malienne qui interviendra dans plusieurs domaines. Cet exemple est obligatoire pour toutes les entreprises ou compagnies aurifères qui opèrent sur les mines d’or du Mali, une indication du dernier code minier en cours de finition initié par l’Etat malien. Ce même code invite ces entreprises à contribuer de plus pour la relance de l’économie malienne en donnant 30% de leurs revenus à l’Etat malien.
Par contre, L’ or est une ressource minière que le Mali possède en potentialité de son territoire. Il est la première source de revenus d’exportation suivi du bétail et du coton au Mali considèré comme troisième pays producteur en Afrique après la Sud d’Afrique et le Ghana et premier en Afrique de l’Ouest. Une nécessité qui peut belle et bien aider le pays sur le plan économique, mais son exploitation doit être surveillée afin d’éviter des conséquences qui peuvent aussi freiner le développement d’un pays dont la dégradation de l’environnement. Le Mali fait face au changement climatique intensif en ces derniers temps. L’État et ses partenaires jettent beaucoup de l’argent pour bien lutter contre ce phénomène qui est dû à 70% des activités liées à l’exploitation des ressources minières chose qui se fait à multiples façons aujourd’hui dans le pays. Même si, certaines grandes entreprises en exploitant respectent les règlements de l’Etat où on doit présenter une évaluation d’impact environnemental ; réaliser une étude sur l’état environnemental du site avant installation ; fournir des rapports annuels sur l’état de l’environnement ; et réhabiliter le site après cessation de l’activité extractive, d’autres ne savent même pas que le secteur est reglementé ils font comme ils veulent d’où la multiplication des effets. 《 un jour un appel de B2GOLD m’a réveillé de mon sommeil en me disant que mon dossier a été sélectionné pour un stage de six mois au sein de l’entreprise en tant que technicien en électricité (pôle solar). Mon premier jour j’étais très pressé d’aller sur le terrain, mais lors du rassemblement tôt le matin on m’a fait savoir qu’il me faut d’abord trois mois en formation qui se tient généralement sur la protection de l’environnement et sur les connaissances et l’utilisation des matériels adéquats de l’entreprise》, a témoigné cette même source à B2GOLD. Il avance en même temps de dire que ça été là-bas sa première fois d’entendre ou voir de ne pas tuer les animaux sauvages même le serpent qui fait du mal dangereusement à l’humain. Pour la pollution de l’air et l’eau, il a fait savoir que des mesures pérennes sont prises pour regler ces genres de situation(des tuyaux qui rejettent la fumée hautement au ciel) et des produits qui traitent automatiquement les eaux souterraines. Aussi, ajoute-t-il, l’extraction d’or peut provoquer des effets comme la déforestation, la dégradation de la terre, la pollution de l’air et l’eau souterraine, mais très généralement les grandes entreprises ont toujours des moyens pour atténuer ces problèmes, a-t-il confié. Si tel est le cas à B2GOLD, tout est au contraire à Syama, à Sadiola et SEMOS qui sont reprochées à des problèmes après la fermeture de certaines et la pause temporaire des autres. En plus, l’extraction irrégulière qui réside sur l’orpaillage et le dragage sont à la source de plusieurs problèmes environnementaux participant au changement climatique au Mali, S’il n’y’a pas de la contre des saisons, il y’a de la sécheresse ou de l’inondation, par exemple l’inondation de cette année interprétée par les autorités maliennes comme les catastrophes naturelles. Aussi, selon une enquête menée au cours de la tournée régionale de l’Union des Journalistes Reporters du Mali (UJRM) accueillie cette année par la région de Sikasso, il était très misérable de voir la situation des terres de la commune de Finkola une grande localité de Sikasso composée de 18 villages et un hameau, des terres trouées et dégradées on dirait un champ de puits. Le plus impressionnant était que les eaux utilisées sur le site rendaient directement dans le fleuve comme la localité est débouchée d’un fleuve et, il y’avait des machines implantées dans ce fleuve pour la drague qui est une façon d’extraire d’or, mais dans l’eau.
Au regard de tout ce que nous venons de voir, nous pouvons dire que l’extraction d’or au Mali est une aubaine pour l’economie et un fléau pour l’environnement donc l’Etat doit redoubler d’efforts tout en cherchant à garder l’intérêt du pays. Il peut inviter les entreprises légales à une table de négociation pour parler davantage et chercher des moyens pour réglementer et régulariser les zones irrégulières ce qui sera une occasion pour prendre des perspectives pour les cas éventuels .
Youba Doumbia….