Le président de Pastef aurait choisi la deuxième option. «Chaque adjoint au maire a ses prérogatives, informe le sixième du rang, Bassirou Coly, interrogé par L’Observateur. Pour certaines choses, pour ne pas bloquer le travail, le maire Ousmane Sonko a délégué sa signature. C’est le cas par exemple, si on doit décaisser de l’argent. On organise une réunion à l’issue de laquelle nous prenons toutes les décisions pour sortir l’argent.»
Coly martèle : «Nous n’avons aucun problème. (…) Toutes les affaires courantes sont évacuées sans soucis. Ousmane Sonko, malgré son absence, a pris toutes les dispositions pour le bon fonctionnement de la municipalité.»
Dame Bèye, un conseiller municipal, dit autre chose. « Ousmane Sonko avait d’autres ambitions qui ont fait qu’il n’avait pas le temps de s’occuper de la commune de Ziguinchor. Maintenant cela s’aggrave aujourd’hui car, étant en détention, naturellement, son absence va avoir un impact considérable sur le fonctionnement de la mairie de Ziguinchor.»
Il explique : «Les grands projets lancés en grande pompe par le maire Ousmane Sonko sont tous au point mort. Nous avons tous noté un retard considérable sur le curage des caniveaux pour préparer l’hivernage de cette année. Il faut que l’État prenne ses responsabilités en appliquant le droit parce que les populations de Ziguinchor méritent d’avoir un maire à leurs côtés. La gestion de la commune est une gestion quotidienne et surtout en cette période d’hivernage.»
Pour ne pas arranger les choses, l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales a décrété quatre jours de grève, à partir de ce mardi, pour exiger l’augmentation de leurs salaires au même titre que les agents de l’administration centrale. «Que Ousmane Sonko sache que nous ne reculerons pas, prévient Habib Goundiam, syndicaliste et agent à la mairie de Ziguinchor. Qu’il vente ou qu’il neige, nous lui tiendrons tête jusqu’à la satisfaction de nos doléances. Nous réclamons nos droits et nous continuerons de les réclamer.»