Publiée dans « Le Monde », une phrase attribuée au ministre de l’Intérieur sur les « blédards » abstentionnistes a provoqué l’indignation.
Gérald Darmanin se serait bien passé de cette polémique, intervenant à quelques heures de la fin de la campagne pour les élections législatives. Dans un message publié sur X ce vendredi 5 juillet, le ministre de l’Intérieur, par ailleurs candidat dans le Nord, dément des propos qui lui sont attribués dans Le Monde.
Une sortie aux relents racistes qui ont immédiatement provoqué un tollé, obligeant le premier flic de France à monter au créneau. « Ces propos sont purement faux et diffamatoires. À 24 heures du vote, c’est une grossière fake news. Je dépose plainte pour diffamation contre tous ceux qui la relaieront. La démocratie vaut mieux que les mensonges. Dimanche battons le RN », a riposté celui qui est présenté comme l’un des partisans de la dissolution dans l’entourage présidentiel.
L’article en question revient sur les coulisses qui ont précédé la décision (risquée) d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée, et évoque un argument électoral peu glorieux brandi par Gérald Darmanin en faveur d’un délai très court pour organiser ces élections législatives anticipées : « Le 7 juillet, les blédards seront partis et ne voteront pas LFI ». Autrement dit : miser sur l’abstention des citoyens ayant des origines maghrébines, perçus comme acquis à la cause de Jean-Luc Mélenchon.
Ces propos, que dément catégoriquement le ministre, circulent bien dans Paris. Ils étaient venus aux oreilles du HuffPost il y a quelques jours de source macroniste, sans que nous puissions obtenir une confirmation de leur authenticité.
Véridiques ou non, ceux-ci n’ont pas manqué de provoquer un tollé. « Après avoir fait voter une loi raciste dans l’hémicycle, Gérald Darmanin continue de se faire le porte-parole de l’extrême droite », a déploré sur le réseau social X le candidat LFI-NFP Thomas Portes. « Dans les salons de Paris il les méprise, mais à Tourcoing il les supplie de voter pour lui. Quel tout petit personnage », a renchéri son collègue David Guiraud. La sortie a aussi été commentée à l’extrême droite, où le candidat ciottiste Guilhem Carayon a également ironisé sur les propos attribués au ministre.