L’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a qualifié mardi de « honteuse » l’inaction de la communauté internationale face à la poursuite de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.
« Il est honteux pour la communauté internationale de laisser ce crime odieux se poursuivre depuis près de deux mois, avec des massacres systématiques et délibérés de civils innocents, notamment des femmes et des enfants », a-t-il déclaré à l’ouverture du sommet du Conseil de Coopération du Golfe à Doha.
Le Qatar, qui a joué un rôle majeur dans l’accord de trêve qui a expiré vendredi, « poursuit les efforts de médiation (…) qui ont permis de libérer un certain nombre » de prisonniers palestiniens et de personnes retenues en otages à Gaza après avoir été enlevées côté israélien, ainsi que « l’entrée d’une aide humanitaire d’urgence » dans la bande de Gaza, a affirmé l’émir. Le Qatar cherche à prolonger cet accord pour « alléger les souffrances » des Palestiniens, a-t-il ajouté.
« Mais les trêves ne sont pas une alternative à un cessez-le-feu global », a-t-il ajouté en appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à « prendre ses responsabilités ».
Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, qui s’exprimait notamment devant le prince héritier saoudien, le président des Emirats arabes unis ainsi que le président turc, invité d’honneur du sommet, a plaidé aussi pour une enquête internationale sur les « massacres » commis par Israël dans le territoire palestinien.
Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont repris de plus belle depuis que la trêve a volé en éclat vendredi. Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 15.899 personnes parmi lesquelles nombre de femmes et d’enfants ont été tuées depuis le 7 octobre.
Ce jour-là, des commandos du Hamas se sont infiltrés sur le territoire israélien depuis Gaza et ont perpétré un attaque sans précédent qui a fait 1.200 morts en Israël, en majorité des civils, selon les autorités.
En représailles, Israël a déclaré la guerre au Hamas et promis de détruire le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007.