Au Gabon, le Conseil supérieur de la magistrature a tenu, le lundi 22 juillet, son conseil de discipline à Libreville. « A la barre », il y avait huit magistrats, dont deux filles du feu président Omar Bongo Ondimba.
La première, qui répond au nom de Linda Pauline Epigat Bongo Ondimba, a écopé des blâmes de ses pairs et rétrogradée. Elle a également été privée de nomination pendant cinq ans.
Violation de la loi sur la neutralité du juge
C’est de toute évidence une mauvaise nouvelle pour Mme Bongo qui occupait jusque-là le poste de directrice des Affaires sociales et de la Protection de l’enfance. Le Conseil supérieur de la magistrature lui reproche son activisme sur les réseaux sociaux et son militantisme au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) fondé par son feu père Omar Bongo.
Pour les magistrats, ces faits violent la loi du 16 septembre 1994 imposant la neutralité au juge.
Sa sœur Audrey Balkisso Bongo Ondimba a bénéficié d’un « non-lieu » tout comme trois autres de ses collègues qui comparaissaient devant le conseil de discipline.