Moody’s a dégradé la note du Gabon faisant passer ses perspectives économiques de « stables » à « négatives », dans la foulée du coup d’État du 30 août 2023. Le rôle des agences de notation comme celle-ci est de mesurer le risque de non-remboursement des dettes que présente un emprunteur. Moody’s justifie sa décision par « l’incertitude politique » gabonaise tandis que le nouveau Premier ministre du pays s’est voulu rassurant.
Au Gabon, quelques semaines après le coup d’État, l’agence de notation Moody’s a dégradé la note du pays dans la nuit du 12 au 13 septembre 2023. L’institution a fait passer les perspectives économiques du pays de « stables » à « négatives », notamment en ce qui concerne le règlement de sa dette.
Dans un communiqué, Moody’s évoque ainsi « l’incertitude politique » dans le pays après le coup d’État du 30 août 2023 qui a renversé Ali Bongo Ondimba. La suspension du Gabon de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) inquiète également l’agence américaine. Des sanctions régionales, qui, selon Moody’s « augmentent le risque de manque de liquidité dans le pays » et peuvent donc l’empêcher de régler sa dette.
Une « mesure de prudence »
La semaine dernière, l’agence Fitch Ratings prenait une mesure similaire, citant elle aussi l’incertitude sur la capacité des autorités à honorer les échéances de paiement.