Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a commandité un diagnostic exhaustif de son département. Le travail qui se fait depuis son installation a révélé, selon le ministre Ibrahima Sy qui a fait face à la presse l’état de » Souffrance avancée » de nos établissements publics de Santé. Entre vétusté, problèmes d’assainissement et approvisionnement continu en eau, les maux sont nombreux. En effet, les éléments de diagnostic situationnel ont permis de constater par exemple « la vétusté des bâtiments, des installations électriques et du système d’assainissement et d’approvisionnement en eau avec des risques d’incendies et d’infections nosocomiales, des difficultés d’extension. » La plupart de ces structures qui présentent des dysfonctionnements sont des hôpitaux de niveau 1, 2 et 3, qui ont été construits depuis plus de trente (30) ans et qui ne répondent plus aux normes architecturales et organisationnelles malgré de nombreuses réhabilitations » a dit le ministre. Il a cité les hôpitaux de Saint- Louis, Ndioum, Ourossogui, Tambacounda, Ziguinchor, Kolda, Kaolack, Thiès, Diourbel, Louga, l’Hôpital Aristide le Dantec, l’Hôpital Général Idrissa Pouye.
A ces difficultés, le diagnostic mentionne l’état de délabrement très avancé constaté pour beaucoup de structures de santé du pays dont plus de 65% des centres de santé et postes de santé et 60% des Établissements Publics de Santé (EPS). » Dans les régions de Thiès, Diourbel et Ziguinchor il faut dire que respectivement, 93%, 92% et 87,5% sont à réhabiliter » a informé le ministre Sy. Il a ajouté que les régions de Thiès, Diourbel et Ziguinchor où respectivement, 93%, 92% et 87,5% sont à réhabiliter.
Dégradation des installations électriques
Les structures de santé doivent répondre à certaines normes de construction. Des infrastructures sanitaires récentes devant abriter des services de soins spécialisés connaissent des problèmes d’étanchéité, des fissures et une dégradation des installations électriques et de certains locaux. Cet état de fait a créé des difficultés pour une utilisation correcte des unités d’hémodialyse à l’hôpital de Tambacounda, du service de néonatologie à Tivaouane et Linguère, des services de radiologie et de laboratoire à l’hôpital de la Paix à Ziguinchor, de Fann et Albert Royer à Dakar selon toujours le docteur Ibrahima Sy. Il souligne aussi, « certains manquements sur les infrastructures hospitalières récemment construites relatifs à l’étanchéité notamment sur Kaffrine mais surtout des problèmes sur les lots techniques tels que la climatisation centrale à Touba dont la maintenance préventive est problématique, due à des pièces de rechange très coûteuses, les équipements non conformes par rapport aux spécifications techniques définies à Tivaouane et un service après-vente pas toujours adapté et opérant ».
Le grand défaut de suivi et de maintenance
Dans la même dynamique, le ministre a dénoncé, l’insuffisance, voire l’inexistence de maintenance préventive et d’entretien (les pannes récurrentes et une rupture partielle de l’offre de soins faisant que les matériels médicaux acquis sont dans une situation de rupture d’utilisation. Et de préciser: » Celles-ci concernent généralement les scanners, les automates, les autoclaves, le bloc opératoire, les groupes électrogènes, incinérateurs, les respirateurs de réanimation, les tables de réanimation néonatale des services de pédiatrie, les chambres mortuaires, les machines à laver et de repassage, les lampes à fente, les réfractomètres, les microscopes opératoires (ophtalmologie), des générateurs d’hémodialyse, etc.) ».