À l’allure où les choses se précipitent aucune lisibilité n’est là pour la tenue des échéances à venir. Il y a eu le vote de la Loi électorale par le Conseil national de transition (CNT), la date des élections fixée, un avant-projet de la Constitution, la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), bref tout le dispositif nécessaire pour les élections. Le hic, dans tout cela demeure l’insécurité grandissante et résiduelle sur tout le territoire national. Comment tenir des élections dans un pays en guerre ?
Pour résoudre ce problème d’élection, les autorités de la transition ont leur solution: renforcer les pouvoirs des autorités traditionnelles, chefferies traditionnelles, chefs coutumiers, ensuite, faire allégeance aux hommes politiques influents après avoir affaibli les partis politiques. Quant aux vidéomens et activistes, un peu d’argent pour se taire. Ainsi, la transition fera un long chemin à en croire ses laudateurs «il n’y aura pas d’élection». Nous retenons ceci: celui qui n’a pas pu remplacer les simples maires dont le mandat a pris fin depuis belle lurette par des délégations spéciales n’est pas capable d’organiser de vraie élection présidentielle au regard des actes posés.
Enseignement au Mali: qu’en était-il ?
Enseignement au Mali, 350 636 élèves dans les classes fondamentales en 1978, (75 000 en 1962), 7 800 classes en 1978, (1 500 en 1962), 3 572 étudiants en 1977, (104 en 1964), 35 000 adultes alphabétisés en langues nationales, répartis dans plus de 1 300 centres, témoignent de l’énorme effort de scolarisation entrepris, depuis 1962. Cette forte croissance des effectifs est la conséquence d’une réforme (octobre 1962) qui remania totalement le système éducatif hérité de la colonisation.
Conçue comme un projet de promotion collective de la société malienne, cette réforme substitua à l’ancien système une école à la portée de tous et qui se voulait adaptée aux besoins socio-économiques nationaux. Ces changements structurels aboutirent à la mise en place: d’un enseignement fondamental de deux (02) cycles: le premier d’une durée de six (06) ans, le second d’une durée de trois (03) ans ?
Cet enseignement est sanctionné par le Diplôme d’études fondamentales (DEF) qui permet la poursuite des études. Cet enseignement comprend aussi les écoles nomades (ou cantines) dans le nord du Mali, les Médersas (écoles arabes de cycle primaire) qui, depuis 1970, se multiplient dans tous les quartiers de Bamako et dans les grandes villes (Kayes, Ségou, Sikasso, Mopti …) et se substituent progressivement aux écoles coraniques: d’un enseignement normal technique et professionnel, d’un enseignement secondaire général et d’un enseignement supérieur.
Le Mali compte environ trois (03) millions d’élèves, de lycéens et d’étudiants, dont 30 000 à 40 000 sortent chaque année du système et viennent s’ajouter aux 500 000 jeunes sans emploi, ni perspective d’emploi. Au Mali, une personne qui travaille fait vivre de 10 à 15 personnes. Ce qui explique que la majorité des Maliens ne vivent plus; ils survivent.
Douentza: plaque tournante des attaques terroristes
La ville de Douentza n’a toujours pas changé de statut sur le plan administratif, les infrastructures manquent. Quant à la présence de l’administration, elle est problématique. Elle est infestée de terroristes. À Douentza ville, il y a eu la capture de quatre (04) individus dont un porteur d’uniforme impliqués dans une vente illégale d’armes de guerre. L’incident s’est déroulé dans un bar à Douentza.
Toujours à Douentza, le mercredi 25 janvier 2023, capture d’un patient et son accompagnateur au Centre de santé de référence (CSRéf), le patient en question aurait été blessé lors d’une frappe aérienne dans la zone de Kikara. Il ne suffit pas de créer les régions pour faire plaisir aux populations, il faut créer toutes les commodités nécessaires pour ces nouvelles régions.
Douentza est toujours la proie des terroristes. L’ancien découpage administratif avait huit (08) régions, un (01) district, quarante-neuf (49) cercles deux cent quatre-vingt-six (286) arrondissements et trente-six (36) communes urbaines. Le nouveau découpage administratif est d’un district dix-neuf (19) régions cent cinquante-six (156) cercles et quatre cent soixante-six (466) Arrondissements.
Gao: les attaques se multiplient dans la région
Le jeudi 26 janvier dernier très tôt, des hommes armés habillés en tenues civiles ont procédé à l’arrestation du plus grand receleur de vol de bétail, du Mali, du Niger et du Burkina Faso à la foire de bétail d’Ansongo. Il s’agit de Himadou Handane de Goléa, commune d’Ansongo.
Vendredi, 27 janvier 2023, un convoi de l’armée malienne quittant Gossi pour Gao a tué deux (02) jeunes sur son chemin à Doro, les jeunes ont été bombardés par l’avion qui escortait le convoi. Dans la soirée du jeudi 26 janvier, des hommes armés sur une dizaine de motos ont fait irruption dans le village de Arhaabou dans la commune de Gounzourèye à une quinzaine de kilomètres de Gao. Ils ont enlevé tout le bétail.
Samedi, 28 janvier, les mêmes hommes armés ont adressé une correspondance aux populations leur demandant de payer 2 000 FCFA par tête de bœuf comme «Zakat». Les autorités administratives et militaires ont été informées et la population attend impatiemment de retrouver leur bétail.
Rassemblées par la Rédaction