Au Mali, la junte n’est visiblement plus prête à se soumettre à n’importe quelle condition pour avoir du financement international. Alors qu’il s’exprimait le jeudi 27 juin dernier, devant le Conseil national de Transition, le ministre des finances Alhousseini Sanou a indiqué que Bamako avait refusé les modalités d’un prêt de la Banque Mondiale.
« Inacceptable »
En effet, l’institution de Bretton Woods avait accepté de verser 60 millions de dollars au Mali dans le cadre de la résolution de ses problèmes énergétiques. Mais, elle demandait entre autres au gouvernement de réduire la masse salariale du pays. Une condition que la junte juge « inacceptable ».
Elle a également refusé d’acheter de l’électricité aux pays membres de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) comme le lui suggérait l’institution financière mondiale.
Bamako préfère se tourner vers Niamey
Les autorités maliennes pensent que le Niger est une bonne alternative, parce que Niamey s’est engagé à vendre à Bamako du pétrole à un prix préférentiel pour soutenir son secteur énergétique.
Notons que le financement de 60 millions de dollars avait été promis au Mali en avril dernier. Mais de toute évidence, les modalités n’arrangent pas Bamako.