En organisant, avec succès, à Bamako, les 14, 15, 16 et 17 février 2024, son Festival international Chant des Linguère, la diva de la musique sénégalaise Coumba Gawlo Seck a franchi un pas de géant dans la matérialisation de ses ambitions panafricaines. Le gouvernement de transition, par la voix du ministre de la Culture, de l’Artisanat, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, s’est réjoui du choix porté sur le Mali.
Du 14 au 17 février 2024, Bamako a abrité le Festival international Chant des Linguère de la diva de la musique sénégalaise, Coumba Gawlo Seck. Conférence de presse de lancement des activités, forum, concert populaire, dîner-gala de remise de trophée ont été les activités-phares menées par les festivaliers. Ce festival était placé sous le thème «la culture au service de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale».
Rendre hommage aux femmes battantes
Le Festival international Chant des Linguère, selon son initiatrice, Coumba Gawlo Seck, est un programme d’envergure internationale qui rend hommage aux femmes battantes. Elle a fait part de sa volonté de faire de ce festival créé au Sénégal une rencontre internationale itinérante. La diva de la musique sénégalaise a expliqué le mot «Linguère» tiré d’un dialecte de son Sénégal natal. Les Linguère sont des femmes issues du sang royal, des femmes vertueuses, braves et courageuses qui parviennent à supporter les épreuves les plus dures. Le choix du Mali pour abriter ce festival a plusieurs raisons : « J’aime beaucoup ce pays. J’ai ce pays dans mon cœur. Les Maliens m’ont donné une affection et une hospitalité extraordinaire», a-t-elle justifié. A l’en croire, le Mali est un pays incontournable, un pays de référence en Afrique. Elle se dit fière de contribuer au raffermissement des liens entre le Sénégal et le Mali, deux pays frères et amis. Pour Coumba Gawlo Seck, il est important d’utiliser la musique comme vecteur de communication. Et «L’Afrique est représentée par les femmes de la plus belle manière», s’est –elle réjouie.
L’initiatrice du Festival international Chant des Linguere s’est appesantie sur l’importance de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale dans le développement. Elle a aussi évoqué le rôle des acteurs culturels dans la conduite des dynamiques de réflexion pour la paix, la sécurité et la cohésion sociale.
Selon le ministre, Andogoly Guindo, la star sénégalaise a été bien inspirée de placer cette rencontre d’échanges, de partage, de plaidoyer et de sensibilisation sous le thème «la culture au service de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale». Selon lui, la culture en général, la musique en particulier, constituent des vecteurs par excellence de communication. Le Mali, a-t-il souligné, est honoré et fier d’accueillir ce festival. Au nom du Président de la Transition et du gouvernement, il a remercié l’initiatrice pour le choix porté sur notre pays.
Au cours du forum, tenu le 15 février 2024 dans la salle de banquets du Centre international de conférences de Bamako, d’éminentes personnalités ont échangé sur plusieurs sous- thèmes tels que «l’autonomisation de la femme et les dividendes démographiques» ; «l’Education-protection de la femme et de l’enfant» ; et «l’Employabilité des jeunes et la migration irrégulière». Des messages forts ont été lancés à l’issue des débats.
La ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Dr Coulibaly Mariam Maïga, a salué l’engagement panafricain de Coumba Gawlo Seck pour la défense de la paix et de la cohésion sociale. Ce festival, selon elle, vise à promouvoir la culture et l’intégration africaine.
Méga concert populaire gratuit
Un méga concert populaire gratuit a eu lieu le vendredi sur les berges du fleuve Niger au Palais de la Culture avec la participation de Fatoumata Babani Koné, Safi Diabaté et Rokia Koné (Mali), Mary Jo (Côte d’Ivoire), Mounira Mitchala (Tchad), Zeynab Abib (Bénin), Alexandre Seppo (Cameroun), Hawa Boussim (Burkina Faso), Safia Aminami (Niger) et Manaba Kanté (Guinée Conakry). De célèbres voix féminines qui ont chanté la paix et la cohésion sociale. Le festival a pris fin le 17 février au CICB avec un diner-gala au cours duquel il a été remis le trophée de Linguère de Développement à des femmes de référence de par leur parcours, leur engagement au service de leur communauté et de leur pays. Parmi les lauréates, on peut citer entre autres, Mme Coulibaly Mariam Maïga, chef du département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Fatoumata Batouly Niane, Présidente du Mouvement An biko et Me Tall Nadia Biouélé, Présidente de la Fondation Hera.
Coumba Gawlo Seck a remercié l’ensemble des partenaires, notamment Orange-Mali, pour leur accompagnement à la réussite de cet rendez-vous du donner et du recevoir, dont la tenue à Bamako marque un pays dans la concrétisation des ambitions panafricaines de la diva de la musique sénégalaise.
Chiaka Doumbia