Pays invité d’honneur au Fespaco, le Mali n’est pas retourné bredouille de la 28è édition du Fespaco. Sur 7 films en compétition, les réalisateurs maliens sont retournés avec 4 prix spéciaux et une mention spéciale du jury.
Les rideaux sont tombés samedi 4 mars 2023 sur la 28è édition du Fespaco. Pendant une semaine, ce sont plusieurs dizaines de films tous genres confondus qui ont été projetés dans des salles de cinéma à travers Ouagadougou. Et ce ne sont pas les cinéphiles qui ont manqués à l’appel. Des réalisateurs, producteurs, cinéphiles et autorités de plusieurs pays se sont côtoyés dans une atmosphère bon enfant.
Vendredi 3 mars, il y a eu la remise des prix spéciaux. Sur 21 prix spéciaux décernés aux lauréats, les cinéastes maliens se sont emparés de 4 prix pour 10 films présentés à la compétition. Il s’agit de : « Sira/sur la route » de Fousseyni Maiga qui a remporté le prix « spécial Laafi la Boumbou ». Il a empoché 5 millions F CFA.
Le même réalisateur a reçu une mention spéciale du jury avec sa série TV « Fanga/le pouvoir ». Une autre fierté malienne au Fespaco 2023 est Mohamed Dayfour Diawara avec son film « Les cavaliers de Tonka » dans la catégorie Court métrage documentaire.
Le prix est offerte par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). En plus du trophée, Mohamed Dayfour Diawara gagne 5 millions FCFA.
Dramane Minta avec sa série animation « PAYA et Coulou » a également un prix spécial. Enfin, le prix Clap ACP de l’atelier Yennega post production est allé à Aboubacar Gakou Touré.
A.S.
Kounady Sidibé, responsable des stands du Mali au Mica (FESPACO)
« Nous avons eu beaucoup de contacts »
Le Mali au Fespaco, c’était aussi sa participation au Mica (Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africains). Pour la responsable des stands du Mali, Kounady Sidibé, la participation malienne au Mica a été une véritable réussite.
Le FESPACO-Pro donne lieu à des ateliers, des masters class, des tables rondes sur la coproduction et l’émergence des nouveaux talents.
La 21e édition du MICA s’est tenue durant cinq jours. Installées au siège du Fespaco, les stands du MICA étaient ouverts au public. Celui du Mali, installé à l’entrée du chapito, ne désemplissaient point, à cause du statut de pays invité d’honneur. Chacun voulait savoir ce que offre le Mali au Mica en ce sens que le MICA représente une vitrine pour établir un réseautage entre les initiateurs de projets ou d’œuvres cinématographes, comme les distributeurs et les producteurs de films. Il y a également les acheteurs professionnels tels que les représentants de festivals, des télévisions et des plateformes de streaming.
Dans les deux grands stands spacieux du Mali, la responsable des stands, Kounady Sidibé et son équipe sous la direction du directeur général du CNCM, Fousseiny Maiga, s’afféraient à donner des réponses aux sollicitations des visiteurs ; à faire la promotion des films maliens et la recherche des partenaires. « Nous avons créé des salles de rencontres pour les producteurs et réalisateurs de films. J’avoue qu’il y a eu beaucoup de contacts », s’est félicitée la responsable des stands. Selon elle, le Mali a aussi amené des films de 50 jeunes stagiaires que le CNCM a formés.
Le ministre en charge de la Culture, Andogoly Guindo, après la visite des stands, a laissé entendre « nous avons pu mesurer toute la richesse et la créativité des cinéastes africains. Nous avons pu découvrir une industrie cinématographique africaine en plein essor. Cela nous donne l’espoir qu’il y a un bel avenir pour le cinéma africain. Nous avons pu découvrir une jeunesse de cinéastes très engagée sur des thématiques d’importance particulière ; et qui traitent des préoccupations des peuples africains ».