La Plateforme des femmes pour la paix en Casamance et les organisations de la société civile s’indignent et condamnent « la série d’agressions contre les femmes dont le théâtre d’opérations est la commune de Kafountine ».
Au cours d’un point de presse, ils rappellent que « depuis le mois de février 2024, les organisations de la société civile défenseures des droits humains ont constaté et dénombré 12 cas de violences physiques et sexuelles ciblant uniquement des femmes. Les sévices infligés aux survivantes sont d’une telle gravité qu’elles ont été toutes évacuées à Ziguinchor ou à Dakar pour une prise en charge médicale. La treizième agression a eu lieu dans la nuit du vendredi 28 juin 2024 au quartier de Nafacounda et s’est soldée par l’assassinat d’Awa Cissé, en état de grossesse et mère de trois enfants, retrouvée morte dans sa chambre ».
Face à une telle barbarie qui a instauré « la psychose au sein des populations de la région de Ziguinchor », la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance et l’ensemble des organisations engagées dans cette lutte disent faire cas de « l’urgence sécuritaire pour les femmes et filles de Kafountine, mais aussi de toute la région de Ziguinchor » ; dénoncent avec la dernière énergie ces « atteintes graves à la dignité et la vie humaine des citoyennes de ce pays » ; exigent que « l’État du Sénégal, l’administration territoriale et les autorités locales créent les conditions pour que Kafountine et environ soient une zone sécure où les populations jouissent pleinement de leur droit à la protection ».
Elles appellent les autorités étatiques, administratives, politiques et sanitaires à « accompagner les survivantes dans leurs prises en charge holistiques » ; expriment leur solidarité et leur empathie à l’endroit des « survivantes de cette série de violences contre d’honnêtes citoyennes » ; exigent que « les auteurs de ces actes ignobles soient traqués, arrêtés et traduits devant la justice afin que les survivantes et les enfants de la défunte Awa Cissé obtiennent justice et réparation », sans manquer d’appeler les populations à « la vigilance et au civisme pour la protection de tous ».
Aussi, elles disent attendre avec « fermeté » une « réponse de Monsieur le Président de la République du Sénégal Bassirou Diomaye Diakhar Faye et nos autorités judiciaires à la hauteur des menaces que chaque femme, fille vivent dans la région de Ziguinchor ».