– Les 46 soldats ivoiriens, détenus depuis juillet au Mali et graciés vendredi dernier, sont arrivés samedi soir à l’aéroport d’Abidjan.
La libération des soldats ivoiriens détenus depuis juillet au Mali, graciés et libérés samedi soir par le chef de la junte malienne, le Colonel Assimi Goïta, a été saluée par le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et par le président de la commission de la Communauté économique de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embalo.
Moussa Faki Mahamat, a salué sur Twitter le « dénouement heureux de l’affaire des soldats ivoiriens arrêtés au Mali » et « la sagesse des autorités ivoiriennes et maliennes ».
Il a aussi « félicité le Président togolais Faure Gnassingbé » pour sa médiation car c’est ce « qui a inlassablement contribué à la résolution de cette crise ».
Umaro Sissoco Embalo, Président bissau-guinéen et par ailleurs président en exercice de la CEDEAO a également salué, dans un tweet, « la libération et le retour sur Abidjan des 46 soldats ivoiriens » et rendu « hommage au président Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire pour la hauteur de vue et l’esprit pacifique dont il a fait preuve dans cet heureux dénouement » après six mois de négociations.
Le Président Faure Gnassingbé du Togo, médiateur de cette crise entre la Côte d’Ivoire et le Mali, avait indiqué dans un communiqué, samedi, qu’il « s’est réjoui de cet heureux dénouement et a réitéré son engagement à continuer d’œuvrer en faveur de la paix entre les États et de la cohésion entre les peuples ».
D’après lui, c’est un dénouement heureux qui soulage toutes les parties prenantes et qui contribue au renforcement de la cohésion » entre les Etats.
Lomé a souligné que l’escale togolaise des 46 militaires ivoiriens samedi soir, « a permis à la délégation (ivoirienne) d’exprimer la gratitude des militaires et de la Côte d’Ivoire tout entière au chef de l’État pour son implication dans la gestion de cette crise et pour son leadership ».
La libération de ces soldats accusés par le Mali d’être des « mercenaires » venus le déstabiliser et arrêtés le 10 juillet 2022 à l’aéroport de Bamako, était exigée depuis le début par la Côte d’Ivoire qui, avec l’ONU, a affirmé qu’ils devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus dans ce pays sahélien secoué par les violences.
Cette affaire a provoqué de vives tensions entre deux « pays frères » et voisins selon le Président ivoirien.
Le président de la Transition malienne, le Colonel Assimi Goïta, a décidé, vendredi soir, de gracier avec remise totale de peines les 49 militaires ivoiriens condamnés par la Cour d’Appel de Bamako à 20 ans de réclusion criminelle pour 46 soldats et à la peine de mort pour les trois femmes soldats. Les trois femmes avaient été libérées à la mi-septembre.