Le calme habituel du quartier de Koumtoumbé, en périphérie de Bamako, a été troublé vendredi dernier par une violente altercation entre deux fidèles de la mosquée locale. Cet incident s’est produit lors d’une discussion pour choisir le remplaçant de l’imam actuel, malade.
L’imam de la mosquée de ce secteur, GG, respecté pour sa « sagesse », a été récemment hospitalisé pour des problèmes de santé. Sa convalescence étant incertaine, la communauté devait désigner un remplaçant temporaire pour diriger les prières et les activités religieuses. Selon les textes de la mosquée, en l’absence de l’imam, c’est le premier adjoint qui joue le rôle de l’imam. Si ce dernier est également absent, le deuxième adjoint prend la relève. Cependant, GG avait un autre avis.
Selon le gardien-Muezzin YF, au centre de la polémique, l’imam l’avait choisi pour faire l’appel à la prière et aussi pour diriger la prière en l’absence du premier adjoint. Autrement dit, lui et l’imam ne voulaient pas que le deuxième adjoint fasse partie des fidèles qui dirigent la prière. Cette exclusion du deuxième adjoint était soutenue par un vieux membre du comité de gestion, KK, réputé pour sa dictature, mais contesté par les autres membres.
Le vendredi matin, après la prière, la discussion autour de la persistance de KK à soutenir le muezzin gardien, qui devait initialement être un échange pacifique, a rapidement dégénéré. YF a soutenu qu’il était le mieux placé pour assurer l’intérim comme l’avait exigé l’imam, avec l’appui de KK.