Pays hôte de l’Euro 2024, l’Allemagne est officiellement éliminée de la compétition après sa défaite (2-1, a.p) sur le fil contre l’Espagne, vendredi soir. Un échec frustrant pour les hommes de Julian Nagelsmann, encore amers des décisions arbitrales de l’arbitre anglais, Anthony Taylor. Explications.
C’est terminé pour l’Allemagne, pays hôte de la compétition. À la Stuttgart Arena, la Nationalmannschaft a, en effet, pris la porte face à la Roja de Luis de la Fuente dans le cadre des quarts de finale de l’Euro 2024. Malgré l’égalisation tardive de Florian Wirtz, les hommes de Julian Nagelsmann ont finalement cédé sur une tête de Mikel Merino, au bout du temps réglementaire des prolongations (119e). Abattus, les Allemands s’apprêtent désormais à ouvrir une nouvelle page de leur histoire, à l’heure où Toni Kroos a décidé de tirer sa révérence et que l’avenir de Thomas Muller ou encore ?lkay Gündo?an reste plus que jamais incertain. Pour autant, c’est la frustration qui prédomine, ce samedi, dans les rangs allemands. En cause ? Les décisions arbitrales de l’arbitre anglais, Anthony Taylor, et plus particulièrement une séquence qui n’a pas manqué de faire parler.
Alors qu’on jouait la 106e minute de jeu, Jamal Musiala voyait sa tentative aux dix-huit mètres déviée par la main de Marc Cucurella et demandait logiquement un penalty aux officiels du jour. Oui mais voilà, à la grande surprise générale, M.Taylor ne bronchait pas et le jeu se poursuivait. Plus surprenant encore, la VAR n’était pas appelée par l’Anglais de 45 ans. Une décision étonnante, d’autant plus qu’elle aurait permis de calmer les ardeurs allemandes puisque Niclas Füllkrug était lui en position illégale au départ de l’action. Sans les images du hors-jeu, logiquement affiché sur les moniteurs, l’Allemgne s’est donc sentie «trompée», comme le rapport Bild sur sa Une du jour. Dans la foulée de cette rencontre, Thomas Hitzlsperger, ancien international allemand qui travaille désormais comme analyste à la chaîne ARD, a alors été l’un des premiers à s’emporter.
L’Allemagne enrage face aux décisions d’Anthony Taylor !
«De mon point de vue, cela n’a pas de sens. Je dirais que neuf fois sur dix pénalités sont accordées. Pourquoi l’équipe allemande n’en a-t-elle pas un sifflé ici est un mystère pour moi», a-t-il déclaré. Un sentiment amer également partagé par Bastian Schweinsteiger, l’ex-milieu de terrain de la sélection allemande. «Quelqu’un doit me l’expliquer. Bien sûr, ce n’est pas intentionnel. Mais la main n’est pas attachée au corps. Mon cœur saigne quand je vois ce genre de chose. Il est également vrai que Toni Kroos aurait pu voir le deuxième jaune, là nous avons eu de la chance. Mais dans cette scène, nous avons été très malchanceux», notait, à ce titre, le champion du monde 2014. «On ne peut pas faire une main plus évidente que celle-ci», estimait de son côté la légende allemande Michael Ballack dans Magenta TV. Présent en conférence de presse, Julian Nagelsmann, pas forcément enclin à parler des décisions arbitrales, a malgré tout accepté de revenir sur ce fait de jeu, regrettant alors le manque de clarté du règlement.
«Il serait bon que l’intentionnalité de la main lorsqu’elle touche le ballon soit prise en compte. Peut-être que nous méritions un peu plus, nous étions plutôt bien dans le match et à la dernière minute nous avons encaissé un but», avouait tout d’abord l’ancien technicien du Bayern Munich avant d’ajouter : «je ne comprends pas pourquoi vous ne tenez pas compte de ce qui se passe avec le ballon. Si Musiala envoie le ballon dans l’axe et que Cucurella l’effleure de la main, je ne dirai rien mais là c’était cadré. Nous avons tellement d’intelligence artificielle et nous n’en profitons pas. Ce ballon allait au but et je pense qu’il serait entré, donc je ne comprends pas leur décision», concluait l’entraîneur de la Mannschaft, frustré par cette défaite douloureuse. Injuste ou non aux yeux de l’Allemagne, cette élimination marque, quoi qu’il en soit le début d’une nouvelle ère outre-Rhin avec la Ligue des Nations puis le Mondial 2026 en ligne de mire. D’ici là, de nombreux changements devraient avoir lieu…