Le MARDI 23 MARS 2021 déjà, pour l’émergence du Sénégal nous avions théorisé de façon paradigmatique la vision d’Etat-entreprise à l’occasion de notre invitation à l’émission SENEGAL CA KANAM AVEC MAMADOU SY TONKARA sur la 2S TV (sur YouTube).
Nos Etats sont en construction-gestion contrairement aux Etats des pays développés en maintien-innovation-gestion.
Ce qui est un atout car qui dit construction dit production et industrialisation parce que dans le territoire physique comme dans beaucoup de secteur de l’économie y’a un grand rien et donc la propension à dynamiser l’économie est intéressante.
Surtout que la production est un cycle important de l’économie réelle et un levier de création monétaire par son caractère de revitalisation des dépenses publiques, de l’investissement des entreprises et de la consommation des ménages.
Reste à savoir comment réhabiliter et redimensionner la structure économique et social de l’Etat en relation avec ses composantes que sont les ménages et les entreprises ainsi qu’avec le monde extérieur pour un équilibre d’exploitation, de service et à l’état ultime comme un équilibre face aux intempéries d’un système économique international.
C’est une telle ingénierie qui donnera tout son sens à l’adage qui dit « il ne faut pas mettre les charrues avant les bœufs » mais le temps d’une période de grâce. Nous dirons, en détaillé et en toute ingéniosité, qu’il ne faut pas mettre les charrues avant les bœufs et il ne faut pas non plus choisir les charrues sans connaitre les capacités des bœufs mais jamais ne choisir les bœufs sans connaitre la charge de travail à labourer.
A la lecture des premières impressions rendues par la vision, les missions et les valeurs du nouveau régime, nous relevons à la lumière des récents conseils des ministres et interministériels que tout porte à conforter leur engagement dans cette voie d’Etat entreprise à savoir la culture de la performance avec des budgets finalités et/ou programmes.
Notamment la refondation de l’idéologie d’Etat orientée gestion axée sur les résultats à porter par une fonction publique éthique républicaine et performante qui vise la performance de son personnel fonctionnaire et agent.
Dans cette optique, ayant servi notre pays dans le secteur privé pendant 12 années, nous avons trouvé nécessaire d’apporter notre contribution citoyenne en termes de modèles pratiques pouvant davantage aider à un chemin droit optimal et efficient menant à des résultats perceptibles et concrets d’impacts positifs dans les 3 mois et 6 mois de la période de grâce.
Il n’est pas superfétatoire de rappeler que ce régime a la période de grâce qui sera le plus empreint d’impatience et d’exigence des populations qui ont tant souffert par une chute du pouvoir d’achat et une palpabilité des conditions de vie très difficile marquées par un niveau de prix élevé des denrées de première nécessité comme un accès difficile aux soins de santé ainsi qu’un accès restreint aux logements abordables et aux soins de base en matière de santé.
Malgré les efforts faits par les régimes précédents, le panier du ménager et le pouvoir d’achat comme l’accès à un travail décent restent le ventre mou des politiques publiques en matière de l’atténuation et de l’éradication de la pauvreté.
Egalement, les coûts du transport comme la qualité d’un système de transport restent une casse-tête de la population à côté d’un cadre de vie peu moderne ne permettant pas de réussir ces deux fonctions fondamentales de nos villes à savoir se déplacer et se recréer l’esprit.
Saluant la vision engagée et les annonces de bonne foi du régime actuel nous tenons, pour l’intérêt supérieur de la nation, à partager notre retour d’expérience appliquée à la gouvernance en mode Etat-entreprise.
Ceci dit, nous rappelons que telle une entreprise existante certifiée ISO et performante aux normes des notations en la matière, un Etat doit sa réussite à son idéologie, son organisation, sa crédibilité et sa rentabilité sociale et économique durant un mandat ; ici de 5 ans.
Pour ce faire, un Etat performant doit miser pour chacun de ses démembrements sur un capital humain aux soft skills et un résultat d’exploitation performant chaque mois, chaque trimestre, chaque semestre et ine fine annuellement.
A savoir, pour chaque ministère, chaque direction générale, chaque programme, chaque collectivité territoriale, établir un résultat d’exploitation mensuelle via un rapport d’activité adossé aux demandes de paiement des salaires du personnel.
Ce rapport d’activité doit ressortir, entre autre, la situation détaillée :
-du personnel, des moyens généraux y compris le plan de recrutement ;
-du pointage de l’exécution des budgets de fonctionnement et d’investissement ;
– des engagements, des contrats clôturés, des contrats en cours, des contrats nouveaux ;
-des encours fournisseurs ;
-du pointage des plannings d’exécution ;
– des taux d’exécution physique et d’exécution financière ;
-du taux de consommation du budget alloué et ainsi apprécier la performance de consommation de dito ;
-des approvisionnements et des niveaux de stocks monétaire et matière ;
-administrative ressortant les faits saillants, les goulots d’étranglement, les référés sur difficultés, les plans d’action et les effectifs en termes de personnel ;
-des risques tous genres, régularisation, conformité, formalisation et certification des partenaires du secteur ;
-des indicateurs de performance macro et au niveau micro ;
-des indicateurs d’impact sur les populations, l’environnement et les générations futures ;
Pour ainsi voir la corrélation entre le taux de consommation du budget alloué rapporté à la masse salariale afin de noter objectivement la performance du capital humain engagé et d’avoir un support d’aide à la prise de décision avec lequel prendre, à temps opportun, les bonnes mesures de coordination et de pilotage de la performance de la gouvernance publique.
Oui, l’exigence d’une ponctualité est une bonne chose mais ne suffit pas car sans l’édition de fiche de poste de chaque employé public et sans la mise en place de procédure de traitement des livrables dans les délais à définir pour chaque livrable, il serait aléatoire, non objectif et partial de pouvoir apprécier la performance des uns et des autres ainsi qu’impossible de pouvoir évaluer et sanctionner.
Justement, il est d’une extrême urgence la mise en place de procédure de définition des périmètres de responsabilité des agents et fonctionnaires avec les taches et missions calées dans des délais bien précis en nette durée d’exécution avec la charge de travail pour valablement pouvoir mettre en place la mesure des performances opérationnelles des uns et des autres.
Et au-delà pouvoir instaurer la culture de prime de performance dans le sens de motiver et fidéliser les employés publics et leur appliquer en chaque trimestre une évaluation dont la grille sera backée à une matrice de points relative à la ponctualité, l’organisation, l’initiative, la discipline au commandement du supérieur hiérarchique, l’exécution des instructions, l’éthique professionnelle, le secret professionnel, la communication, le respect des procédures, etc.…
Et en conclusion en affectant un coefficient à chacun de ces caractéristiques, donner une note opérationnelle sur 20 à la fin de chaque trimestre avec avis-mention du supérieur du genre « blâme », « peut mieux faire », « passable », « assez productif », « bien productif », « très bien productif », « Honorable » selon la plage de note obtenue.
Cette démarche permettra plus d’occupation, d’émulation, de challenge et de valorisation du personnel public et ainsi passer à des appels à candidature interne et externe permettant de garder et/ou promouvoir les plus méritants avec un plan de formation continue et libérer les bras cassés pour ainsi assurer la construction d’un capital humain compétent à même d’opérationnaliser l’exécution des plans d’action publics.
Bien sûr qui dit résultat dit moyens et chaque institution et /ou démembrement doit dans son plan d’action travailler à la mise en disponibiltés des moyens logistiques et de fonctionnement nécessaire à l’atteinte des résultats assignés aux uns et aux autres.
Dans ce contexte de gouvernance en période où tout est urgence, l’Etat doit, dans un bon track, travailler simultanément et en mode autoroute des actions parallèles à :
-L’évaluation des exécutions budgétaires conformément aux budgets de la loi de finance 2024 ;
-Faire le choix stratégique de quels budgets programmes de quels institutions arrêter et modifier en réorientation aux budgets des secteurs dont la perception des effets et résultats est d’urgence telle la baisse des denrées de première nécessité et les projets d’urgence telle la prise en charge des dépenses pour les besoins de prise en charge de la fête de Tabaski, la campagne agricole, le plan d’atténuation de l’inondation et la subvention des factures de services comme l’électricité et l’eau ;
-Faire un rattachement du référentiel budgétaire de l’ancien régime au référentiel budgétaire du nouveau régime afin de substituer, en bonne intelligence économique, les budgets et/ou budgets restants de certains programmes et projets moyens urgents et peu perceptibles dans les effets et impacts par un budget de financement des urgences ;
-Faire opérer l’indicateur de masse salariale de 35% sur les recettes à chaque démembrement de l’état à chaque exploitation mensuelle comme critère de performance pour réaliser le respect de ce critère de convergence UEMOA : à savoir opérer par démarche différentielle ou micro pour obtenir l’indicateur macro ou intégral ;
-Constituer un fonds de reddition des comptes en matières d’argent obtenu par enrichissement sans cause et de patrimoines foncier et immeuble acquis sans cause ;
-Constituer un fonds à obtenir avec des partenaires à même de s’engager à financer le Sénégal moyennant des recettes futures sur le pétrole et les mines ;
-Accélérer le recouvrement des taxes et impôts et redevances dûs et cachés non relevés ;
-Miser sur un partenariat public privé orientée industrialisation dans les pôles aptes par leurs situations et ressources spécifiques dans l’ensemble du territoire à grande production avec des champions locaux qui ont déjà fait leurs preuves en matière d’agrobusiness, de production agricole, de production animale en mettant en place de nouvelles unités de production à même de constituer une offre en adéquation avec la demande en produits de consommation dont les chiffres sont disponibles au ministère du commerce et aux institutions en charge de ces informations ;
-Mettre en place un partenariat public privé avec les écoles de formation, les cabinets de consultances privés, les universités pour en faire des think tank à même de livrer des avis d’expert en groupe de travaux avec les institutions concernées pour avis et aide à la décision ;
-Recueillir et suivre, sans payer des études, l’ensemble des rapports des institutions internationales dont, en particulier, la FMI, la BM, FAO, OMS, FBI, que sur la sécurité, la famine, l’inflation, le déficit, l’état du monde pour anticiper ;
-Poser les fondations d’un secteur privé à élever et finir la fortification en rendant formelles les 80% des sociétés informelles par une fiscalité à taux de pression en escalier dans le court moyen long termes et à une exigence progressive des certifications ISO de qualité pour une structure d’un secteur privé résiliente à même de créer d’emplois formels et décents et capable de porter la croissance non extravertie ;
-Elaborer la carte et le répertoire des PME, PMI, des TPME et des TPMI par secteur d’activité et ceci dans toutes les collectivités locales et du Sénégal ine fine ;
-Mettre en place une institution en charge du risque, de la performance, de l’authentification documentaire et de la conformité pour un rapprochement entre les démembrements sectoriels afin d’anticiper des faux et usages de faux ainsi que rassurer d’avantage l’attractivité du Sénégal à l’égard des investisseurs : ça pet étre une mission nouvelle des administrations décentralisées ;
-Réhabiliter et relooker l’ASN (Agence Sénégalaise de Normalisation) et le BMN (Bureau de Mise à Niveau) pour une mission de délivrance de quitus de certification en formalisation des sociétés privées du secteur privé ;
-Renforcer l’ANSD pour plus de disponibilité des statistiques d’aide à la prise de décision car en comparant avec les agences en la matière des pays développés l’ANSD n’a toujours pas les données tous secteurs pour l’accès aux informations : le CIVID 19 avait montré les limites de la non exhaustivité des données d’aide à la prise e décision notamment avec l’absence du nombre précis de ménage identifié par quartier lorsqu’il s’était agi de distribuer des kits de vivre et de gel aux populations lors du confinement ;
-La digitalisation à suivi en temps réel à accès échelonné des exécutions des instructions pour tout démembrement et institution pour un suivi des taux d’activité, des taux d’exécution financière, des avancements des travaux des projets et des groupes de travaux, du suivi des effectifs et du solde, du suivi de la performance, du suivi du taux d’industrialisation, du suivi des engagements, du suivi de la consommation, du suivi de la production des biens et service, du service de la dette, de la balance commerciale, etc.
-Concevoir et Construire à l’ère de l’intelligence artificielle et de la 5G, avec nos us et cultures ancrés par nos racines religieuses et génie sénégalais, des générations futures capables d’étre un renouvellement de capital humain à même de réaliser le développement durable : ceci passe par une éducation civique, une éducation repensée, une formation adéquate à nos réalités et objectifs de construction nationale, la construction d’une citoyenneté avec des primes de citoyenneté et une préparation à une ouverture sans complexe à l’universel.
-Scanner, Soigner et Stabiliser notre corps social, aujourd’hui trop cosmopolite avec la génération Y et Z d’une autre culture induite par l’internet et les réseaux sociaux, et renforcer ses liens et appuis souples ayant garanti jusque-là la paix et les transition démocratique.
Cette batterie d’actions à entreprendre ressort le travail de titan à faire et nécessite à inciter le personnel public de la présidence, des ministères, des directions et des agences à travailler de 08H à 19H00 moyennant des primes d’heure supplémentaire et des primes de performance. Car cette horaire des 2Heures doit aller en rattrapage et vivacité à la prise en main de services et dossiers et le traitement-certification des factures de prestations exécutées pour la création monétaire et la poursuite de la réalisation des prestations engagées.
Ceci est une nécessité que notre expérience nous a permis de vivre quand nous avions pris en cours une direction dans le secteur privé pour souventes fois avoir des résultats perceptibles dans les 3 mois.
Gérer une nouvelle fonction exige investir plus de temps aux débuts et non jouer les prolongations car la continuité de mission exige une compréhension pointue et précise de l’existant pour comprendre le système de gestion trouvé dans les 3 premiers mois et ainsi innover, entreprendre et améliorer systématiquement les procédés et procédures capables de porter le changement, la vision, et un impact rapidement ressenti.
Nous faisions parfois de longues journées entre 08H00 et 20H00 dans les 3 mois de prise de fonction pour ainsi avoir ensuite des journées normales après maîtrise du système objet de la mission, avec ses failles et forces, pour travailler dans la plage 08H00-17H00.
Telle est la nouvelle version, la conscience et le sacrifice des nouveaux nommés et des employés publics en général, pour véritablement aider dans la division et la coordination du travail au plan opérationnel et stratégique dans la mise en œuvre de l’action gouvernementale.
Justement cet état des lieux sectoriel par institution permet de faire une évaluation et un audit down up et disposer d’un tableau général des budgets restants ou des restes à dépenser (RAD) ainsi que des engagements en cours et échus pour pouvoir véritablement faire un rattachement du PSE avec le référentiel du plan d’urgence opérationnel (PUO) énoncé par le nouveau gouvernent.
C’est un petit exercice mathématique et d’algèbre pour un changement de base avec des vecteurs de base induits par les urgences de l’heure afin d’allier continuité de l’Etat et intégration de l’exécution de la vision du projet porté par son excellence Monsieur le président de la république et son premier ministre.
Le principe étant de ne pas arrêter complètement la machine de gouvernance mais d’identifier les fonctions à arrêter et celles à maintenir et redresser conformément à la vision du président et aux urgences de l’heure…
Projet qui a l’adhésion du peuple sénégalais et qui doit faire ses impacts positifs le plus rapidement dans l’amélioration des conditions de vie des populations.
Oui, le budget 2024 du Sénégal est dans les 7 000 milliards mais nous osons affirmer que ce budget peu ambitieux, sans courir un risque d’inflation ou de déficit, peut étre modifié à la faveur d’une loi de finance à 15 000 milliards au 2ème semestre de 2024 avec le nantissement des ressources naturel garanti réel car des réserves bien certifiées estimées à date à coup de milliard.
Et le Sénégal doit, en perspective, viser un budget de 21 000 milliards en 2025 et une croissance à deux chiffres avec une meilleure coordination des secteurs impactant les domaines productifs et portant bien la croissance pour un impact positif de la redistribution des richesses créées aux populations par le biais de la promotion du facteur travail et entrepreneurial.
Vive le Sénégal, vive la contribution citoyenne, vive le changement à impact réel.
Vive un Sénégal plus développé, plus juste, plus souverain, plus réconcilié, plus résilient, plus pacifique.
DAKAR, LE 19 MAI 2024
Ibra FALL DIAGNE, ingénieur polytechnicien sénior en génie civil.
Ambassadeur international du livre Economie pour tous de M. GUILLAUME LIBY, banquier économiste ivoirien.
Email : ibrafalldiagne@gmail.com