Patrick Muhindo Mongera, chef du groupement Mutanda où se situe Nyanzale, a estimé que la situation sécuritaire était « précaire ». « Depuis hier, il y avait des attaques à Nyanzale, Kashalira et Kirima. Ce matin, nous pouvons confirmer la prise de Nyanzale par les rebelles du M23 », a-t-il déclaré ajoutant que la population était « en débandade ».
Voies d’accès terrestres menant à Goma coupées
Une source sécuritaire congolaise a confirmé la prise de plusieurs localités dans le territoire de Rutshuru. « Nous nous battons en ce moment. L’ennemi a pris le contrôle des villages de Kashalira, Kirima, Ngoroba et de la cité de Nyanzale », selon elle.
Après huit ans de sommeil, le M23 a repris les armes fin 2021 et, avec l’appui de l’armée rwandaise selon Kinshasa et l’ONU, il s’est emparé de larges pans des territoires de Rutshuru et Masisi, jusqu’à couper début février toutes les voies d’accès terrestres menant à Goma, sauf celle de la frontière rwandaise.
40 % des blessés victimes de tirs d’armes lourdes
Lors d’une conférence de presse mercredi matin à Goma, le directeur général du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Robert Mardini, en visite dans le Nord-Kivu, a jugé la situation dans la région « extrêmement préoccupante ».
Avec la recrudescence des hostilités, « des centaines de civils gravement blessés, dont beaucoup de femmes et d’enfants, affluent dans les établissements de santé du Nord-Kivu – 40 % d’entre eux ayant été victimes de tirs d’obus ou d’autres armes lourdes utilisées dans des zones urbaines densément peuplées », a-t-il déploré.
(Avec AFP)