Comme nombre d’autres groupes devant le siège de l’ONU ce vendredi 22 septembre, à New York, l’opposition cambodgienne en exil était présente pour manifester ce vendredi. Dans son viseur, le jeune Premier ministre Hun Manet, désigné successeur de son père à ce poste en juillet dernier après des élections contestées. Il devait donner son discours devant l’Assemblée générale des Nations unies. Inadmissible pour les manifestants.
L’opposition cambodgienne en exil est venue de tous les États-Unis pour dénoncer la présence du Premier ministre Hun Manet à l’ONU. Le jeune Meng est réfugié depuis un an à New York : « Le gouvernement a façonné un scénario grâce à des élections truquées. Nous n’acceptons pas cette transmission du pouvoir du père au fils. Et voir aujourd’hui Hun Manet venir ici : non ! Nous sommes ici pour nous battre et montrer que malgré l’exil, nous voulons montrer qu’on veut un Cambodge démocratique ».
« On vit dans la peur »
Sur des affiches, il y a les personnalités de l’opposition, arrêtées voire condamnées ces derniers jours par le pouvoir. Mu Sochua est une figure du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC), formation dissoute par le régime : « Les gens au Cambodge ont peur. On vit dans la peur, la peur du régime. C’est pour cela que nous sommes devant le siège des Nations unies pour dire, pour parler, pour s’exprimer, pour notre peuple qui est au Cambodge, qui ne peut pas s’exprimer ».
Dans son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, Hun Manet, le Premier ministre de 45 ans a venté un processus électoral exemplaire dans son pays.