Les déplacés des villages et hameaux de la commune de Pignari, arrondissement de Ouo, se préoccupent de la détérioration de leur situation humanitaire. Ils vivent sans nourriture, sans abri et sans assainissement. Une situation humanitaire déjà aggravée par le temps froid et humide provoqué par la saison des pluies.
Pour tous ces déplacés, le chemin de croix se poursuit après plusieurs jours de marche avant de trouver un endroit sûr et beaucoup dorment à l’air libre et ont peu ou pas de biens au-delà des vêtements qu’elles ont laissés, et aucune nourriture ou argent. Les plus chanceux logent chez des parents dans les communautés locales, tandis que d’autres se réfugient dans les rues ou les cours de logements.
Face à cette situation, les déplacés ont lancé des appels pressants à une assistance humanitaire, notamment dans le domaine de l’assainissement et de l’hygiène, mais aussi des abris d’urgence, de la nourriture. « Avec autant de personnes déplacées en si peu de temps, la mobilisation de l’aide est plus que jamais nécessaire pour répondre aux besoins humanitaires croissants », a déclaré Aboubacar Karembé, porte-parole des déplacés. Cependant, les pluies continuent et les gens ont très peu de chances de survivre sans couverture et aliments.
Les attaques terroristes de ces dernières semaines ont forcé des milliers de personnes à fuir leurs foyers. Des hommes de retour des champs dans la commune de Pignari Bana ont été empêchés par des hommes armés d’accéder à leurs habitations. Des femmes et des enfants, présents au moment de l’attaque, ont été contraints de quitter.
Tirs d’obus sur Tombouctou
Un enfant de 11 ans tué
Samedi dernier, vers 17h 30, les groupes armés terroristes, en débâcle depuis leur cuisant échec à Ber ont visé la ville de Tombouctou par deux tirs d’obus tombés à proximité du marché non loin de l’agence de la Banque malienne de solidarité. Un premier bilan faisant état de quatre blessés civils évacués à l’hôpital a évolué. Un enfant, une fille de 11 ans, a succombé à ses blessures.
Plus tôt en août, un message sur les réseaux sociaux attribué au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affiliée à Al-Qaïda), affirmait que le groupe avait «déclaré la guerre»
La Rédaction