Trente-deuxième anniversaire, hier dimanche, 26 mars 1991, de la Révolution populaire démocratique. Viscéralement respectueux des principes de la République, parce que le 26 mars a trouvé place dans la nouvelle constitution et encore, le Chef de l’État, clé de voûte des institutions républicaines, Colonel Assimi Goïta, a sacrifié au rituel de déposer la gerbe de fleurs au monument de la femme martyre et son enfant. Le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, et des membres du gouvernement et du CNT, accompagnaient pour la circonstance le Chef de l’État. Le tableau de la cérémonie donne, shématiquement et non caricaturalement, la présence de ce qui rappelle le CNSP et le M5-RFP, les deux forces, militaire et politique, qui ont pourtant mis fin au règne cleptomane et criminel de trente ans émaillé par la dislocation de l’État par des opérations de bradage et de vente aux enchères de la souveraineté nationale.
Il est curieux que ce 32ème anniversaire du 26 mars 1991 n’ait donné lieu, de la part de ses acteurs si inspirés d’ordinaire en slogans, à aucune déclaration, même fantaisiste et mensongère, comme ils ne se gênent pas d’habitude de fendre l’air. Pour comprendre leur désarroi, il faut se rappeler que l’année dernière, c’est le 03 avril qu’ils avaient péroré, à travers une conférence convoquée par l’Àdéma-Pasj. Cette année, ont-ils décidé d’enterrer pour de bon leurs prétentions liées au 26 mars ou le dernier réquisitoire prononcé un mois avant, le 27 février, par Emmanuel Macron a-t-il eu sur leurs échauffaudages de partis politiques l’effet de la trompette de Jéricho ?
Compte fait, il faut remercier le ciel d’avoir mis au coude à coude les deux partenaires historiques du changement à travers la rectification de la Transition le 24 mai 2021. À l’évidence, le M5-RFP, l’authentique, tient résolument son rôle aux côtés des militaires dont il a préparé l’assaut déterminant dans le nid d’aigle du pouvoir criminel. Dieu ne dort pas, le M5-RFP Kura ne pouvait être qu’un feu de paille. Dieu merci encore, Cadre d’échanges pour construire la nouvelle basse-cour ou pour agrandir l’ancien poullailler, ou Jiguiya Kura pour le nouvel enclos pour les ânes, c’est fini. Et inutile la fantômatique coordination d’un Appel du 20 février porté par un magistrat qui a osé, en juillet 2022, demandé à la CEDEAO de ne pas lever l’embargo contre le Mali. Un crime imprescriptible que le peuple ne pardonnera jamais.
C’est sans doute un.paradoxe que les partis politiques ne puissent plus être les pilliers de la démocratie. Et merci au général Charles De Gaulle d’avoir dit déjà en 1958 de mettre fin au règne des partis politiques ou d’empêcher que la République et l’État soient à la discrétion des partis politiques, qui sont comme des diables qui entrent par effraction dans les confessionnaux.