Avec le sens élevé du dialogue dont les pays africains ont l’habitude, l’affrontement entre les frères africains n’aura pas lieu. S’il y a la guerre entre les hommes, c’est qu’ils ont voulu. Les moyens pacifiques de régler les problèmes n’ont jamais manqué. L’on sait aussi que dans toute guerre, il n’y a pas de gagnant. Les pertes seront incommensurables surtout sur les populations.
A quoi sert de répéter les erreurs de Mars dans les pays déjà fragilisés par le chômage et la pauvreté ? Ce sont des maux causés par le pillage des ressources du sous-sol par les puissances étrangères. Le tout est aggravé par le terrorisme qui sévit dans la zone des trois frontières.
Les chiffres concernant les victimes des guerres mondiales sont éloquents. Ils demeurent dans la mémoire collective. La guerre de libération d’Algérie reste encore vivante dans les esprits. De toutes ces guerres, les pays de la zone des trois frontières n’ont pas été en marge. Ce sont des pays qui souffrent déjà. Il ne faudra plus en ajouter.
Une intervention militaire sera plus que jamais préjudiciable au développement de ces pays. Les présidents de la Cedeao et les militaires du Niger en plus de leurs alliés sauront explorer d’autres voies pour une issue pacifique de cette incompréhension liée à la sauvegarde du pouvoir. D’ailleurs le Niger n’est pas le seul pays dans cette situation. Cela se passe dans plusieurs pays de la sous-région même si c’est de façon larvée. Il faut savoir raison garder. Chacun a son tour chez le coiffeur. La roue de l’histoire tourne.
Bazoumana KANE