Au 21è siècle, personne n’est détenteur d’une science infuse. Nul ne peut non plus se prévaloir de ses propres turpitudes. Là n’est plus à inventer. Le Mali va mal. Il y a la part des autres. Il y a notre part.
En 1950, la Guinée était de loin devant la Côte-d’Ivoire dans la production du café Cacao. Sa posture a fait que les opportunités ont déménagé en Côte-d’Ivoire. La suite est connue de tout le monde.
La real politique nous commande aujourd’hui, tout en affirmant notre souveraineté, à ne pas nous couper du monde. Le monde n’est plus polarisé du reste. L’économie gouverne. Les intérêts commandent.
Le Mali n’est pas le centre du monde. Le dirigeant a à faire au quotidien la balance pour l’intérêt supérieur du peuple. Il nous revient de travailler pour le peuple. Pas contre lui. Les Maliens ont été éprouvés en 2022. Embargos, sanctions, exclusions, brouilles avec voisins, rien ne nous a été épargné. Individuellement, naturellement, tout cela a été ressenti.
Il nous faut changer de fusil d’épaule, jouer sur les variables que nous pouvons maîtriser, c’est-à-dire, nous. Si nous ne pouvons pas faire marcher le monde à notre volonté, que pouvons-nous faire pour nous entendre avec le monde, après avoir exprimé nos principes ?
Bonne et heureuse année 2023. Puisse cette nouvelle année nous apporter, au Mali et aux Maliens, les fruits des sacrifices de 2022.
Alexis Kalambry