Jadis brandi comme un trophée voire l’avantage comparatif de la Transition s’il en existe, la reprise du trafic ferroviaire retombe de plus en plus dans les tiroirs aux oubliettes et son évocation dérange sa m’es doute plus qu’elle ne glorifie de nombreux soutiens du pouvoir. Et pour cause, les attentes espoirs suscité n’ont rencontré que déceptions et désarrois avec les essais sans effet de locomotives finalement rangées dans les ateliers, des annonces mirifiques et des assurances sans lendemain que les populations de Kayes et d’autres localités ont souvent avalées telles des sornettes, etc. À un point tel que certains adversaires du régime peuvent s’en extasier à coups de railleries et de facéties évoquant les entourloupes servies à l’opinion dans le rocambolesque dossier du trafic ferroviaire. Mais, à défaut du train ainsi que des locomotives exhibées tels des jouets, les observateurs commencent à donner de la voie dans le sens d’une requête beaucoup plus plausible et probablement plus réaliste. Ils peuvent s’interrogent et demander des comptes sur l’utilisation des énormes ressources mobilisées pour une promesse finalement rendue fictive par l’incapacité des autorités à les honorer. En attendant, les populations riveraines des rails se rongent les ongles d’anxiété et se lassent de rêver d’un retour du train et de l’ensemble des avantages y afférents dont le petit commerce qui aide à écouler à moindre coût les productions locales.
La Rédaction