Dans une tribune des Nations Unies de mars 2023, des décideurs du monde déclarent que l’égalité des sexes n’est pas sur la bonne voie plus qu’elle a même pris 300 ans de retard. D’où leur plaidoyer pour un leadership égalitaire entre les sexes. Des recommandations sorties de ce rapport on retient que les femmes doivent occuper davantage de postes de direction et de décision dans les secteurs public et privé. En plus qu’ on devrait accélerer le procesus de la parité hommes-femmes d’ici 2030
Dans une opinion rendue publique, le 09 mars 2023, Helen Clark, présidente du conseil d’administration de PMNCH (plus grande alliance mondiale pour la santé et le bien-être des femmes, des enfants et des adolescents), Phumzile Mlambo-Ngcuka, présidente du conseil d’administration de Women Deliver, María Fernanda Espinosa Garcés, présidente du conseil d’administration de Women in Global Health, Gabriela Cuevas Barron, co-présidente du comité de pilotage de UHC2030, plaident pour l’égalité des sexes en ces termes : ‘Un leadership égalitaire entre les sexes est tout à fait logique’. En effet selon ce rapport, l’égalité des sexes n’est pas en bonne voie, plus il déclare que le processus a enregistré de gros retard.
Les femmes étant le sexe majoritaire de la population mondiale, et grandes tributaires des crises tant qu’ actrices et ou victimes, ce rapport met l’accent sur l’importance de leur participation aux affaires au même titre que les hommes.
“Dans un monde en proie à de multiples crises, il est surprenant que l’égalité des sexes ne soit pas une priorité pour la plupart des dirigeants politiques. De plus en plus, de nombreuses preuves montrent que la santé et la résilience de nos communautés et de nos économies dépendent de la présence des femmes à la table des décisions – et qu’elles devraient occuper la moitié des sièges qui s’y trouvent… Pourtant, les femmes sont minoritaires aux postes de direction dans tous les secteurs et seuls 28 pays sur 194 sont dirigés par des femmes” , peut –on y lire .
Le rapport indique également les inégalités entre les sexes observées pendant la pandémie de la COVID19 et autres conflits. Ce qui a rélévé les vulnérabilités chez cette partie de la population mondiale: difficile accès aux services de santé, violence, mariage d’enfant, discrimination salariale etc. Et pour y rémedier, le rapport invite les gouvernants à plus d’investir dans les structures qui soutiennent les femmes et les filles, mais surtout à oeuvrer pour amener davantage de femmes aux postes de direction.
Et pour amorcer le changement, les acteurs de défense de l’égalité des genres et la santé, auteurs de cette tribune, ont recommandé 4 points au plan de la journée internationale de la femme. Il s’agit entre autres: : 1) de veiller à ce que davantage de femmes occupent des postes de direction et de décision dans les secteurs public et privé et s’engager à atteindre la parité hommes-femmes d’ici 2030; 2) d’assurer une protection financière pour réduire au minimum les frais de santé à la charge des patients; 3) de garantir l’égalité des sexes en matière de leadership, de remédier au travail sous-payé et non payé par une rémunération adéquate, de combler l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes et d’investir dans un travail sûr et décent. 4) de pratiquer une budgétisation fondée sur le genre, afin de garantir des politiques sensibles au genre et transformatrices qui ne laissent personne de côté.
Les auteurs finissent par inviter les décideurs à : “Les dirigeants du monde entier doivent se concentrer sur les femmes et les filles à l’occasion de la Journée internationale de la femme et pendant les 364 autres jours de l’année. Tout le monde en profitera”.