Le Président de la République, Macky Sall, a appelé, ce mardi 12 décembre à Genève, à ne pas céder à la “logique du deux poids deux mesures” dans le cadre du respect du droit humanitaire international. “Si nous cédons à la logique du deux poids deux mesures, nous courons le risque de fragiliser l’architecture internationale des droits humains, dont la Déclaration universelle des droits de l’homme reste le pilier de base, a-t-il dit lors de la célébration du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. La Cour pénale internationale, dont le Sénégal est le premier pays à avoir ratifié le Statut, doit en particulier assumer sa vocation universelle en matière d’enquête, de poursuite et de jugement”.
Macky Sall a posé un préalable essentiel pour la pleine réalisation des droits humains, à savoir “une gouvernance mondiale politique, économique et financière plus juste et plus inclusive, parce que les règles du système international conditionnent pour beaucoup les politiques publiques nationales”.
S’il souligne que “des acquis ont été réalisés avec l’admission de l’Afrique au G20 et l’octroi au continent d’un 3e siège au Conseil d’Administration du FMI”, Macky Sall jugé nécessaire la concrétisation d’autres réformes. “La réforme d’instances décisionnelles comme le Conseil de Sécurité, le FMI et la Banque mondiale contribuera davantage à l’avènement d’un ordre mondial plus inclusif et plus apaisé”.
Pour finir sur ce sujet, le chef de l’État a mis en garde contre le “statut quo”, qui “accentuera la contestation et le risque de désintégration du système international, avec la constitution de blocs rivaux, voire antagonistes, au détriment de la paix et de la sécurité internationales”.