Il y a quelques mois, un groupuscule d’individus, tournant autour d’environ 11 personnes, avaient autoproclamé le syndicat des travailleurs des Douanes. Bien que leur existence ne soit reconnue d’aucune administration, ils n’ont pas hésité à mener des actions qui frisent à la provocation, voire la déstabilisation.
A son temps, nous avions attiré l’attention des plus hautes autorités sur ce que nous avions qualifié de plaisanterie de mauvais goût. L’histoire s’est répétée, hélas. La différence est qu’ils sont allés loin cette fois-ci, très loin d’ailleurs en s’attaquant à un décret qui porte la signature du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, du ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, du ministre de la Défense et des Anciens combattants, Colonel Sadio Camara et de la ministre du Travail, de la Fonction publique et du Dialogue social, Diawara Aoua Paul Diallo.
Quel culot, à moins qu’il y ait une main invisible tente de saboter la transition. Une idée à ne pas à écarter en ces temps qui courent où l’ennemi ne cesse de changer de stratégies.
Cependant, à l’information l’annonce de la grève, la Section syndicale nationale de la douane malienne, affiliée au Syntade est montée au créneau pour se désolidariser des actions malsaines des rebelles du fameux syndicat. Leur objectif, informer l’opinion nationale et internationale qu’aucune prétendue grève n’est à l’ordre du jour à la douane. C’était ce lundi 24 avril 2023, à l’occasion d’une conférence de presse tenue à la Bourse du travail. Mieux, les syndicalistes éclairés ont même salué les efforts du DG des douanes maliennes, l’inspecteur général Amadou Konaté. Ils ont réitéré leur soutien et accompagnement aux efforts des responsables des douanes maliennes.
Le conférencier du jour d’ajouter qu’au regard de la situation actuelle du pays, faire une grève, c’est aider les ennemis du Mali à le déstabiliser davantage. Par la même occasion, il n’a pas manqué de rassurer les autorités de la transition et les opérateurs économiques du Mali qu’il n’y a pas de grève à la douane.
Issa SANTARA