L’Assemblée mondiale de la Santé adopte une nouvelle résolution qui couvre les tests de dépistage des maladies infectieuses et non transmissibles, et les conditions de santé pour la prévention et la préparation aux pandémies
La Résolution de l’AMS reconnaît officiellement le rôle vital du diagnostic dans l’objectif de la santé pour tous, parce qu’il permet aux pays de hiérarchiser les ressources nécessaires pour garantir que chaque personne ayant besoin de se faire dépister puisse le faire. Une Alliance internationale pour le diagnostic dirigée par les pays sera formée pour soutenir la mise en œuvre de la Résolution.
Lors de la 76e Assemblée mondiale de la Santé (AMS) réunie la semaine dernière, les États membres ont approuvé, sur recommandation du Conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) du 1er février 2023, l’adoption d’une Résolution sur le renforcement des capacités en matière de diagnostic.
Elle représente une étape historique sur la voie de la santé pour tous, car elle permet aux pays de hiérarchiser les systèmes et les ressources nécessaires pour garantir que chaque personne ayant besoin de se faire dépister, puisse le faire quel que soit le lieu et le moment où elle se fait soigner, que ce soit dans un hôpital, une clinique ou à domicile par le biais d’autotests. Elle couvre les tests de dépistage des maladies infectieuses et non transmissibles, et les conditions de santé pour la prévention et la préparation aux pandémies et la lutte contre la résistance aux antimicrobiens. Il est en effet nécessaire de mettre en place des stratégies nationales de diagnostic et le fait que les données de diagnostic sont essentielles pour éclairer la prise de décision en matière de soins de santé à tous les niveaux.
La Résolution est basée sur les recommandations de la Commission du Lancet sur les diagnostics de 2021, présidée par le Dr Kenneth Fleming et dont les négociations étaient dirigées par l’Eswatini au nom des États membres de la Région africaine. L’Indonésie a défendu ardemment la Résolution, en s’appuyant sur son engagement pris au début de cette année en faveur de l’amélioration de l’accès aux tests de diagnostic essentiels, et ayant mis en lumière la question du diagnostic dans le cadre de son agenda pour le G20 dont elle était la présidente l’an dernier. La présidence du G20 étant passée à l’Inde fin 2022, ce pays a continué à maintenir le dépistage en haut de l’agenda politique de la santé.