Dans le cadre de contrôle de la gestion des services publics, une mission de contrôle d’Etat a déposé ses valises à Kénieba ville, le mois passé. Objectif vérifier la gestion du maire de la commune Urbaine de Kénieba, Moussa Camara et celle du conseil de cercle, chapeauté par la Dame de fer, Fatoumata Camara. L’issue de cette mission risque d’être une bombe à fragmentation.
KÉNIÉBA, une mission de contrôle fouille dans la gestion du maire Moussa Camara et la présidente du Conseil de Cercle Fatoumata Camara. Depuis début août, une mission de contrôle certainement des hommes du Vérificateur Général Monsieur Samba Alhamdou BABY séjourne à Kénieba, une localité située à 400 km de Bamako dans la région de Kayes. Une zone minière par excellence, dont les ressources générées par les grandes mines ne profitent pas aux populations, qui vivent sous le poids de la pauvreté et de la misère. Suite à des dénonciations de malversation et de mauvaise gestion de l’édile de la commune urbaine de Kéniaba, M. Moussa Camara et de la présidente du conseil de cercle de Kéniaba, les vérificateurs sont à pied d’œuvre pour passer au peigne fin la gestion des collectivités locales. Selon les indiscrétions, cette mission de contrôle et de vérification a pour objectif de s’assurer de la régularité et de la sincérité des opérations de recettes et de dépenses ainsi que de la conformité des actes des organes délibérant et exécutif de ladite Commune. Selon les mêmes sources, les travaux de vérification vont porter sur la mobilisation des recettes et leur reversement notamment les fonds reversés par les grandes mines pour le développement au profit de la communauté, estimés à des centaines de millions de nos francs, aussi l’exécution des dépenses, la gouvernance administrative, la gestion domaniale et foncière avec l’agrandissement de la ville, l’état civil, la comptabilité-matières et les infrastructures gérées directement par Mme la présidente du conseil de cercle.
Malgré l’abondance des richesses minières de Kéniaba, la ville n’a ni électricité depuis le 16 janvier 2023, pas de route, ni d’infrastructures adéquates. D’où le ras-le-bol des populations, qui broient dans le noir alors que l’or et l’argent des mines brillent pour certains.
D’où la présence d’une mission de contrôle d’État dans les locaux du conseil de cercle et de la Mairie de Kéniéba pour voir clair la destination de ses faramineuses sommes que versent les grandes mines aux collectivités locales. Pour l’heure, c’est la panique au village !
Selon une source locale depuis une dizaine de jours : « Tous les documents de la Mairie sont saisis par les enquêteurs. Ils sont également entrain de recenser tous les biens des responsables de la Mairie, même les parcelles non-bâties».
A en croire les mêmes sources : « la gestion du Conseil de Cercle serait également au programme de l’enquête de ladite Mission. Les rumeurs de détournements ont beaucoup circulé et l’attention de l’État a été attirée. Les enquêteurs auraient même demandé l’arrêt des travaux de la Mairie pendant la période d’investigation. Mais, vu l’importance de la continuité des affaires publiques. Ils ont finalement laissé le travail se poursuivre».
Cette mission devrait durer au moins un mois et à la fin des fouilles, leur rapport sera déposé. Au cas s’il y a des détournements ou manquements constatés dans leurs gestions, les dossiers seront transmis aux juridictions compétentes pour la suite à donner. Après Kéniéba, les regards sont braqués sur la gestion de la Mairie de Sitakily.
A.B.D