Un bon nombre d’armes livrées à Kiev par les États-Unis et l’UE se retrouvent sur le darknet, a déclaré à Sputnik le chef de la République populaire de Donetsk. Elles parviennent ensuite à atteindre d’autres pays, dont le continent africain. Il en résulte, selon Denis Pouchiline, que l’Occident finance de manière explicite le terrorisme mondial.
Certaines armes occidentales envoyées à l’Ukraine se revendent au marché noir jusqu’en Afrique, a déclaré dans un entretien accordé à Sputnik le chef de la République populaire de Donetsk, Denis Pouchiline.
“Il est désormais facile d’acheter des armes [occidentales] qui continuent d’être livrées en Ukraine. Actuellement, l’Ukraine devient l’un des fournisseurs principaux sur le marché noir”, a-t-il indiqué.
Selon lui, il est possible de retrouver les armes en question sur le darknet. En particulier, il s’agit de Javelin “dont l’origine est tout à fait évidente”. “Cela n’est pas trop caché maintenant”, a précisé M.Pouchiline.
D’après ses dires, “une grande quantité de ces armes se fait transférer [ailleurs], y compris dans des pays africains”.
Néanmoins, il a noté ne pas disposer d’informations sur leur parcours après achat: “Là, on ne peut que supposer”.
Financement implicite du terrorisme
Elles tombent entre les mains de terroristes et criminels, et même directement depuis le territoire ukrainien, poursuit-il.
“Autrement dit, les États-Unis, l’Allemagne et la France sont des sponsors du terrorisme et pas vraiment de manière indirecte”, peste le chef de la RPD.
Il a d’ailleurs rappelé que le parti républicain des États-Unis avait insisté sur l’impérieuse nécessité de réaliser un audit des aides accordées à l’Ukraine. Selon une source officielle citée par le Washington Post, seuls 10% des 22.000 unités d’armes envoyées à Kiev ont été contrôlées fin octobre.
Avertissements de Moscou
La Russie a à plusieurs reprises mis en garde contre cette situation. Vladimir Poutine en a parlé fin octobre. Il a aussi appelé à prêter attention au “marché noir” et au risque que des armes puissantes tombent entre les mains de terroristes et de criminels.
En novembre, le représentant russe à l’Onu a rappelé, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, que Moscou avait déjà présenté de nombreuses preuves de ce transfert d’armes qui “alimente des conflits dans le monde entier”.