Le Mercredi 29 novembre, dans la salle de conférence du ministère de la Santé et du Développement social, la Commission nationale de la Dengue au Mali a animé une conférence de presse pour faire la situation de cette épidémie dans le pays et sensibiliser la population en guise de prévention. Bien avant dans la matinée, la commission avait fait une réunion avec l’ensemble des partenaires du ministère pour voir les voies et moyens à dégager pour limiter le nombre de cas positifs dans notre pays.
Selon le Directeur national de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Cheick Amadou Tidiane Traoré, le Mali a enregistré le premier cas de la Dengue en mois de septembre 2023. Et depuis, malgré les efforts du ministère de la Santé, le chiffre des personnes atteintes de la Dengue a multiplié. A l’en croire, aujourd’hui, notre pays compte 537 cas positifs dont 18 districts sanitaires concernés. A ses dires, la dengue est une maladie différente du paludisme, dangereuse et transmissible par la piqure de moustique. Et de poursuivre qu’elle peut être évitée et guérie par des soins.
Dans son exposé, il a fait savoir que cette commission de coordination créée par le ministère de la Santé et ses partenaires travaille d’arrache-pied pour limiter le nombre des cas positifs au Mali. Et les efforts vont tourner d’abord par la communication, c’est-à-dire la sensibilisation de la population sur ce qui est la Dengue : comment l’éviter et se protéger. Puis, le dépistage, la prise en charge des cas et leurs traitements. « La Dengue est une maladie qui a été renforcée par nos propres comportements. Si nous assainissons notre environnement, il n’y aura plus de dengue dans notre pays. Si on tue les moustiques, on tue la dengue »,a-t-il dit. À l’en croire, la dengue n’est pas à sa première apparition au Mali, car des études ont montré qu’elle était au Mali en 2016. Il dira que l’épicentre de cette épidémie se trouve dans la Capitale et plus précisément en commune 6.
Selon le Professeur Soungalo Dao, il y a quatre types de dengue chez l’homme tous dangereux et sont provoqués par une moustique dénommée « Aedes ». Elle est non contagieuse mais peut être propagée quand ce type de moustique pique une personne atteinte par la dengue et part ensuite piquer une autre. « Nous sommes tous exposés à la piqure des moustiques. Nous devons faire tout pour les éviter, c’est la seule façon de prévenir la dengue »,a-t-il soutenu. Selon lui, la dengue peut être mortelle et le Mali a même enregistré des cas de décès. Il dira qu’il n’existe pas de traitement spécifique contre la dengue. Mais les symptômes associés à la dengue sont traités avec des antalgiques. « Les gens confondent la dengue au palu, elle est plus grave et son traitement prend du temps »,a-t-il souligné. Il a invité la population à plus de vigilance et se faire dépister quand on ressent certains signes de la dengue comme des douleurs abdominales sévères, des vomissements persistants, de l’hémorragie etc.
Adama Tounkara