Après avoir invité les dirigeants de la planète à un « sommet de la paix », le président ukrainien les a mis en garde contre d’éventuels accords avec Moscou, prenant l’exemple du co-fondateur du groupe paramilitaire Wagner.
Sa prise de parole était très attendue. Pour la première fois depuis le début de la guerre en Ukraine, le président Volodymyr Zelensky s’est exprimé ce mardi à New York devant l’Assemblée générale de l’ONU en alertant les dirigeants mondiaux face à une « destruction de masse » qui s’accélère dans son pays.
C’est pourquoi Volodymyr Zelensky a convié la communauté internationale à un prochain « sommet de la paix », s’appuyant sur le plan ukrainien déjà – entièrement ou en partie – soutenu par plus de 140 États.
Pas confiance en le « Mal »
Pour appuyer son propos, le président ukrainien a alerté ses homologues sur de potentiels accords de paix signés avec Moscou.
« Je sais que des accords louches sont en train d’essayer d’être négociés. On ne peut pas se fier au Mal (…) Faisons preuve d’unité », a-t-il martelé à la tribune de l’ONU.
Et d’ajouter: « Demandez à Prigojine si Poutine respecte ses promesses. » Volodymyr Zelensky a ainsi fait référence à la récente mort du co-fondateur de la milice paramilitaire russe Wagner. Les circonstances de la mort d’Evguéni Prigojine font l’objet de toutes les spéculations, notamment sur un attentat à la bombe ou un tir de missile russe.
Deux mois auparavant, en juin, Wagner avait avorté une rébellion contre l’armée russe, poussant Vladimir Poutine à qualifier Evguéni Prigojine de « traître ».
Un accord avait ensuite été trouvé entre Wagner et l’état-major russe pour que les mercenaires quittent l’Ukraine et s’installent en Biélorussie, alliée de Moscou, afin de former l’armée d’Alexandre Loukachenko.