Au moins 40 athlètes participant aux JO ont été testés positifs au Covid-19 mais la situation n’est pas surprenante en raison de la hausse des cas dans le monde, a indiqué l’OMS mardi.
« Il n’est pas surprenant de voir des athlètes infectés, car le virus circule à assez vive allure dans d’autres pays », a déclaré la Dre Maria Van Kerkhove, responsable à l’OMS de la préparation aux épidémies et pandémies, lors d’un point de presse à Genève.
« Ces derniers mois, (…) de nombreux pays ont connu des poussées de Covid-19, y compris aux Jeux olympiques, où au moins 40 athlètes ont été testés positifs », a-t-elle indiqué, affirmant que le Comité olympique, en collaboration avec l’OMS, « avait examiné toutes les différentes approches qui doivent être mises en place » lors de rassemblements de masse tels que les JO et pris « les bonnes mesures ».
Elle a souligné que le virus est « toujours très présent » dans le monde, circulant « dans tous les pays ».
Les données recueillies par l’OMS grâce au système de surveillance sentinelle dans 84 pays montrent que le pourcentage de tests positifs a augmenté au cours des dernières semaines.
Cette augmentation a « entraîné une augmentation du nombre d’hospitalisations et de décès dans plusieurs pays », a indiqué Mme Van Kerkhove.
« Globalement, le taux de tests positifs est supérieur à 10%, mais ce chiffre varie d’une région à l’autre », avec par exemple un taux supérieur à 20% en Europe, a-t-elle détaillé.
Mais elle a souligné que la surveillance des eaux usées suggère que la circulation du virus est « de 2 à 20 fois supérieure à ce qui est actuellement rapporté ».
« C’est important car le virus continue d’évoluer, ce qui nous expose tous au risque de voir apparaître des virus plus dangereux qui pourraient échapper à notre surveillance », a-t-elle averti.
Elle a indiqué qu’une circulation aussi élevée du Covid-19 « n’est pas habituelle » en cette saison car les épidémies de virus respiratoires ont tendance à connaître des poussées lorsqu’il fait froid.
L’OMS continue d’appeler les gouvernements à améliorer leur surveillance du virus et les populations à se protéger, y compris par la vaccination. Mais Mme Van Kerkhove a relevé que la situation actuelle reste différente de la période 2020-2022 car le monde dispose désormais de traitements, d’outils de dépistage et des vaccins.
Mais l’OMS a constaté une baisse alarmante de la couverture vaccinale au cours des deux dernières années, a-t-elle déploré, en particulier parmi le personnel de santé et les personnes âgées de plus de 60 ans. « Il est urgent de remédier à cette situation », a insisté Mme Van Kerkhove.