Dans un entretien accordé à Sud Quotidien, Oumar Diop, directeur général du Millenium Challenge Account (MCA), donne des garanties concernant le Compact 2 relatif au secteur de l’électricité. « Aujourd’hui, en termes d’engagement global, nous avons atteint 80%. Le taux d’avancement physique est évalué à plus de 100% avec des décaissements à hauteur de 30%. Ainsi, les déclassements suivent naturellement la courbe des engagement et de l’état d’avancement physique », explique-t-il.
Concrètement, indique-t-il : « Pour le projet de, transport d’électricité, sur un budget de 238 milliards de francs CFA, 226 milliards ont été engagés. Quant au projet d’accroissement de l’accès à l’énergie, sur un budget de 33,7 milliards, l’intégralité de cette somme a été engagée: ce qui correspond à environ 111% du budget initial. Pour le projet de réformes, sur un budget de 29 milliards, nous avons engagé.
9,4 milliards. Le reste est consacré à l’administration et au contrôle du programme. »
Diop d’ajouter : « Plus de 12 millions de Sénégalais seront impactés par ce Compact, soit à travers les projets de modernisation et de renforcement du réseau de transport d’électricité, soit par les programmes d’accroissement de l’accès à l’électricité dans les zones rurales et périurbaines, notamment dans les régions sud et centre du pays » et dans plus de 350 localités ».
Sur le plan économique, poursuit-il, « nous prévoyons de développer plus de 15 périmètres de bananeraies dans la région de Tambacounda et d’intervenir dans l’ensemble des chaines de valeur, telles que celles du riz et de l’anacarde. En somme, l’impact se fera sentir tant sur les ménages que sur le développement économique des zones concernées. Nous envisageons également de. créer de nombreux emplois dans les zones où ces projets seront réalisés, en mettant un accent particulier sur l’inclusion des jeunes et des femmes ».
En milieu rural, le MICA Sénégal prendra en charge gratuitement les installations intérieures de plus de 6000 ménages sur les 12.000 qui seront impactés, promet son directeur général. « Il s’agit des ménages les plus défavorisés appartenant aux franges les plus vulnérables de la population. Ces ménages bénéficieront gratuitement de l’installation des compteurs pour faciliter leur raccordement. Par ailleurs, nous faciliterons également l’accès aux équipements productifs, car pour nous, il ne s’agit pas seulement d’amener l’électricité pour éclairer des villages, mais aussi de développer l’activité économique dans ces zones », détaille-t-il avant de conclure :
« Après avoir réussi à assurer une équité territoriale en matière de coût de l’électricité [car celui-ci était plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain], la prochaine étape consistera à réduire substantiellement le coût de l’électricité pour tous les Sénégalais. Cela se fera à trois niveaux : la production, le transport et la distribution. »