Depuis quelque temps, le Front populaire contre la vie chère constate avec une très grande inquiétude la flambée vertigineuse des prix de toutes les denrées de première nécessité. Et cela dans l’indifférence des plus hautes autorités qui gardent étrangement le silence en rajoutant au désarroi du Malien lambda. Heureusement que le front ne compte pas baisser les bras. Ses responsables ne cachent pas leur détermination à interpeller les autorités publiques et les organisations de commerçants tant qu’ils ne prennent pas des mesures pouvant réellement soulager les Maliens.
Abandonnés à leur triste sort, les Maliens ne savent plus à quel saint se vouer ! Tel est le cri de guerre du Front populaire contre la vie chère. Avec cette pauvreté grandissante, les denrées alimentaires, bien que dites subventionnées par l’Etat, deviennent chères voire rares dans l’ensemble des localités du Mali. Face à cette situation de plus en plus insupportable pour la majorité des foyers du pays, le Front populaire contre la vie chère ne cesse de dénoncer le silence des autorités. «Le Front constate avec une très grande inquiétude la flambée vertigineuse des prix de toutes les denrées de premières nécessités, sous le silence des plus hautes autorités qui ne bipent mot pour rassurer les populations qui meurent à petit feu», a-t-il dénoncé dans un communiqué publié la semaine dernière.
Il a aussi rappelé que les Maliens ne savent plus à quel saint se vouer car abandonnés à leur triste sort par les autorités de la Transition. «En cette période de soudure, la plupart de nos populations ne bénéficient pas d’une assistance alimentaire émanant des plus hautes autorités. La minorité qui en bénéficie, reçoit pour une très courte durée, donc de manière insignifiante», ont regretté les responsables du front populaire contre la vie chère. «Les prix ne sont plus fixes. Les commerçants mettent les prix qu’ils veulent puisque les agents de la DGCC (Direction nationale du commerce et de la concurrence) ont disparu des marchés. Malgré la baisse du prix de la farine de blé, la miche de pain se vend encore à 300 F Cfa… Cette situation perdure depuis plus d’un mois et le gouvernement n’a pris aucune décision pour que la miche de pain se vende au prix initial de 250 F les 300 g», ont-ils ajouté.
Le sucre, dont la baisse des prix a été annoncée en grande pompe par le ministère de l’Industrie et du Commerce, reste cher (750 à 800 voire 850 francs CFA le kilo selon les localités). Le riz importé est devenu intouchable dans les différents marchés de Bamako et le Malien moyen ne consomme plus la viande puisque le prix a doublé. L’oignon traduit éloquemment cette hausse brusque des prix ces dernières semaines. Son prix a quasiment doublé à certains niveaux. Récemment cédé entre 500 et 750 F Cfa, le kilogramme est passé aujourd’hui entre 1000 à 1 250 F Cfa selon les marchés de la capitale. A part l’huile alimentaire, qui a connu une baisse considérable, les prix des autres produits grimpent du jour au lendemain sans aucun message d’alerte.
«Si c’est vrai que le gouvernement a injecté des milliards dans la subvention des denrées de première nécessité, le Malien lambda ne le sens pas dans son assiette depuis plusieurs mois», ont dénoncé les responsables du Front. Au gouvernement, ils recommandent l’approvisionnement des denrées de première nécessité dans un bref délai, la redynamisation des agents de contrôle de la DGCC, la réduction des prix des plafonds du gouvernement à la portée des maliens moyens.
Naby