Le journal rapporte que les magistrats plaident pour le maintien du chef de l’État à la tête du CSM, soulignant que «les avis sont unanimes sur la question». La même source rapporte que les juges estiment que cela ne gêne pas l’indépendance de la justice. Au contraire, appuient-ils, selon le quotidien d’information, cette disposition favorise le dialogue entre les pouvoirs et est conforme au serment du président de la République en tant que «garant de l’indépendance de la justice en général et de la magistrature en particulier».
En revanche, rapporte L’AS, les magistrats affichent leur opposition à l’ouverture de l’institution à d’autres corps. «Le CSM doit rester un cadre de rencontre fermé, dédié uniquement aux magistrats», défendent-ils, d’après le journal.
Pour coller à l’esprit «la justice au justiciable», prétexte invoqué pour justifier un élargissement de la composition du CSM, les magistrats préconisent la création d’«un Haut conseil de la justice, tel que préconisé dans les conclusions des assises de la justice». «Il s’agit d’une institution constitutionnelle au sein de laquelle acteurs et usagers vont désormais assurer un contrôle du bon fonctionnement du système judiciaire», relaye L’AS.
Le journal ajoute que ce Conseil, qui existerait à côté du CSM, «sera ouvert aux magistrats, aux avocats, aux notaires, aux huissiers de justice, aux commissaires-priseurs, aux greffiers, aux universitaires, aux journalistes, à la société civile, etc. Il agira dans l’intérêt des justiciables, pour une meilleure distribution de la justice, sa mission et ses pouvoirs étant précisés».