Malgré la décision du tribunal de grande instance de la Commune V reconnaissant à Gouagnon Coulibaly la qualité de Président légitime et légal de l’Union pour la République et la Démocratie, URD, en dépit de la confirmation dans toutes ses dispositions de cette même décision par la Cour d’Appel de Bamako, le Professeur Salikou Sanogo et ses partisans continuent de s’agiter. Dans son déni de réalité et de droit, le Pr Salikou Sanogo fait feu de tout bois dans un discours au relent revanchard, en remettant en cause sa propre signature d’adhésion de deux de ses camarades, à savoir Mamadou Igor Diarra et Boubou Cissé en les faisant passer pour la cause de ce qu’il aura appelé la crise de l’URD. Le Pr Salikou Sanogo va-t-il continuer à se laisser manipuler par des gens aux desseins machiavéliques ? N’a-t-il manqué encore de sagesse et de retenue ? Quid de la Femme de Soumaïla Cissé qui joue un rôle qui n’est pas le sien en s’affichant aux côtés d’un camp au détriment de l’autre?
Alors que l’on croyait voir le bout du tunnel dans la crise interne au sein de l’URD avec l’installation de M. Gouagnon Coulibaly au fauteuil de Président du parti de la poignée des mains et cela consécutivement aux deux grandes décisions de la justice, c’est sans compter sur la témérité du premier vice-président Salikou Sanogo qui non seulement ne s’avoue pas jusqu’à présent vaincu, mais aussi et surtout défie la justice malienne en s’arrogeant un droit qu’il n’a plus.
En effet, le samedi 7 janvier 2023, le premier vice-président de l’URD, le Pr Salikou Sanogo a animé une conférence de presse à l’allure de réquisitoire, voire de diatribe vexatoire contre certains de ses camarades en qui il fait porter le chapeau de la division, voire de la crise qui secoue le parti de la poignée des mains. D’abord en parlant de la forme, le fait de tenir cette conférence de presse n’est ni plus ni moins qu’une défiance vis-à-vis de la justice malienne qui a tranché par deux fois le contentieux qui l’opposait à Gouagnon Coulibaly. Pour rappel ce dernier a déjà pris fonction comme Président de l’URD, alors pourquoi Salikou se met-il encore dans la peau de Président par intérim ? A la justice de répondre. En attendant cette réponse il serait bon de rafraichir la mémoire de Salikou qui dit défendre les valeurs et idéaux de feu Soumaïla Cissé, en effet, l’une de valeurs que le défunt président Soumaïla Cissé a toujours défendue est le respect de son engagement et de surcroit des institutions de la République y compris la justice. Pourquoi alors continuer, même s’il a fait appel à la Cour Suprême, à se vêtir du manteau de Président par intérim de l’URD pour semer la chienlit au sein de ce grand ? Il aurait dû attendre la décision de la Cour Suprême au lieu de semer le doute et la confusion dans l’esprit des militants du parti qui se demandent aujourd’hui qui est le Président de l’URD. S’agissant du fond, nombreux sont les observateurs à s’interroger sur la teneur du discours et surtout cette haine viscérale à l’égard de Mamadou Igor Diarra et de Boubou Cissé, en les faisant passer pour la cause de la crise qui sévit au sein de l’URD. Le Pr Salikou Sanogo en voulant donner sa part de vérité dans la crise au sein de l’URD a tenu des propos qui frisent l’animosité à l’égard de ses deux camarades devant lesquels il a, en son temps, déroulé le tapis rouge pour leur adhésion. Il s’agit de l’ancien ministre des Finances, de l’énergie et de l’eau, Banquier de son état, Mamadou Igor Diarra et de l’ancien Premier Ministre Boubou Cissé. Ces deux cadres ont été accueillis avec tous les honneurs par le premier vice-président Salikou Sanogo, assurant l’intérim du Président de l’URD au moment de leur adhésion.
Le Pr Salikou Sanogo va-t-il continuer à se laisser manipuler par des gens aux desseins machiavéliques ?
Il ne fait l’ombre d’aucun doute que le premier vice-président de l’URD est manipulé par ceux là mêmes qui ont des prétentions et qui veulent faire du parti de Soumaïla Cissé un instrument pour assouvir leurs desseins machiavéliques. Ils agitent Salikou Sanogo comme une marionnette, sinon comment comprendre ces propos d’une très grande virulence à l’encontre de Mamadou Igor Diarra et Boubou Cissé alors que leur acte d’adhésion a été signé par lui, mieux il est même parti à Mopti assister à la conférence organisée par la fédération URD de la région pour accueillir Boubou Cissé. Qu’est ce qui a pu se passer pour que le premier vice-président puisse adopter une telle posture violente à l’égard de ces deux cadres de l’URD ? qu’il soit dit en passant aucun parti politique ne cracherait sur ces deux grands cadres qui ont servi le pays à des hauts niveaux de responsabilité. N’ont-ils pas raison d’avoir des ambitions comme les membres fondateurs du parti, tout comme ceux qui se targuent d’être les héritiers de Soumaïla Cissé ? Le défunt président de l’URD avait toujours prôné l’hospitalité à l’endroit de ceux qui ont accepté d’épouser les idéaux de l’URD et qui y ont adhéré par la suite. Il n’a jamais discriminé un cadre fut-il arrivé à la 25ième heure, c’est pourquoi certains sont d’ailleurs devenus ministre alors qu’ils n’avaient que quelques années de militantisme à l’URD.
Salikou Sanogo n’a-t-il manqué encore de sagesse et de retenue ?
A la fin de sa carrière politico-administrative bien remplie, le Pr Salikou Sanogo est tombé très bas en tenant des propos à la limite orduriers à l’encontre des cadres de l’URD qui ont tout donné à ce parti en les qualifiant des vendus. Il a véritablement manqué de sagesse et de retenue et son agissement est la preuve qu’il est manipulé par des gens aux ambitions démesurées et qui veulent l’utiliser pour assouvir leurs desseins malsains.
Quid de la Femme de Soumaïla Cissé qui joue un rôle qui n’est pas le sien ?
Quant à la femme de Soumaïla Cissé, elle semble donner raison à ses détracteurs qui pensent à tort ou à raison que son soutien au camp Salikou va au-delà de la préservation des valeurs défendues par son époux, Soumaïla Cissé. En tout cas elle vient de manquer une belle occasion de rassembler tous les militants de l’URD comme son époux. Soumaïla Cissé a su gérer toutes les susceptibilités, tous les caprices, tous les militants de l’URD avec leurs qualités et leurs défauts avec un calme olympien, sans discrimination aucune. Le fait pour Mme Cissé de prendre fait et cause pour un camp au détriment d’un autre prouve à suffisance qu’elle fait une lecture erronée, partiale et intéressée de la crise qui sévit à l’URD. Cette posture loin d’être bénéfique pour elle, l’expose à plus d’un titre.
Youssouf Sissoko