La ressortissante française a été libérée puis expulsée après avoir passé deux mois en prison au Sénégal suite à son interpellation le 17 novembre devant la Cour suprême en compagnie d’autres manifestants, soutiens de l’opposant Ousmane Sonko, poursuivis pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste », « complot contre l’autorité de l’État », « acte ou manœuvre de nature à compromettre la sécurité publique ».
Elle est arrivée en France dans la matinée d’hier, accueillie par ses parents, Jean Yves Fay et Véronique Murat ainsi que son frère Antonin, à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle de Paris.
Avant de rejoindre le cabinet de son avocat, Juan Branco, l’ex-détenue a raconté au micro de France Bleu ses conditions de détention, confiant que « ce n’était pas facile. »
Pour dormir, dit-elle, « j’ai partagé un lit une place avec une femme enceinte pendant plus d’un mois. On a peur. »
Reprise par WalfQuotidien, Coline Fay se dit choquée « de voir des enfants faire leurs premiers pas dans une maison d’arrêt. Ce n’est pas facile de voir ça même si on si habitue. »
« La routine était assez difficile mentalement. On sortait pour manger et on rentrait pour dormir. On a beaucoup de temps pour lire, penser, mais ce n’est pas facile », a-t-elle enchaîné avant de préciser qu’elle ne sent « qu’à moitié libre » pour « avoir laissé les autres militantes qui sont là-bas ».